Une méthode libre mais structurée
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Alpes, au-delà des limites
Le fartlek n’est pas un entraînement anarchique. Derrière son apparence ludique, il repose sur une alternance précise entre efforts intenses et phases plus modérées. Et pour le trail, cette logique colle parfaitement au terrain naturel, fait de montées, de relances, de descentes techniques. Structurer une séance de fartlek, c’est donc composer un entraînement en trois temps : échauffement, cœur de séance basé sur les variations de rythme, retour au calme.
Exemple de séance de fartlek pour le trail
L’échauffement : 20 minutes pour préparer le corps
Avant toute chose, un échauffement complet est indispensable. En trail, on sollicite fortement les articulations, notamment les chevilles et les genoux. Il est donc recommandé de trottiner au moins vingt minutes sur terrain plat ou légèrement vallonné, en intégrant quelques éducatifs (montées de genoux, talons-fesses, sauts pieds joints) et des mouvements de cheville. Objectif : élever la température corporelle et mobiliser les appuis.
Le cœur de séance : jouer avec les reliefs
Voici le cœur du fartlek : des variations d’intensité calées non pas sur la montre, mais sur le terrain. En trail, la structure idéale repose sur les éléments naturels :
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Montées : on accélère franchement, en poussant dans les jambes, sans être à fond, mais à un rythme soutenu. C’est ici que se joue le travail d’intensité.
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Descentes : on relâche, mais on ne freine pas exagérément. L’idée est de courir en souplesse, sans s’user musculairement.
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Portions plates : on retrouve une allure d’endurance fondamentale, respiratoire, où l’on pourrait parler sans être essoufflé.
Une bonne séance dure entre 30 et 45 minutes, selon votre niveau. Sur une boucle en nature ou un aller-retour sur sentier vallonné, laissez le terrain décider du rythme. Le but est de maintenir un effort globalement progressif, mais jamais linéaire.
Le retour au calme : 10 minutes pour redescendre
Terminez la séance par un retour au calme. Un footing lent de dix minutes, sur du terrain souple, permet au cœur de retrouver un rythme normal, d’éviter les coups de chaud et de faciliter la récupération. Vous pouvez ajouter quelques étirements passifs ou dynamiques à la fin, mais sans forcer.
À éviter pour ne pas gâcher la séance
Le fartlek, même s’il est plus souple que le fractionné classique, reste exigeant. Il vaut mieux éviter ce type d’entraînement les jours de fatigue ou après une course. De même, un équipement inadapté peut vous freiner : optez pour des chaussures à bonne accroche, évitez les chemins trop techniques lors des premières séances, et partez avec suffisamment d’eau si la sortie dépasse une heure.
Pourquoi ça fonctionne si bien en trail
Ce qui rend le fartlek si efficace pour les traileurs, c’est sa capacité à reproduire les conditions réelles de course : montée, relance, descente. Il renforce les jambes, améliore le VO2 max, augmente la tolérance à l’effort, et apprend à mieux gérer les transitions de rythme. C’est aussi une excellente manière de progresser sans lassitude, loin des pistes et du chrono.
En résumé, structurer une séance de fartlek en trail, c’est se donner un cadre souple mais efficace.
On échauffe le corps, on alterne les rythmes selon le terrain, on relâche à la fin. Pas besoin de chrono, juste de bonnes sensations et un peu de terrain vallonné. Une méthode simple, redoutablement efficace… et parfaite pour progresser tout en gardant le plaisir de courir en nature.
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