On ne devient pas l’un des visages les plus charismatiques du trail mondial par hasard. Si aujourd’hui le nom de Mathieu Blanchard résonne dans toutes les vallées où l’on court en montagne, c’est parce qu’il a bâti, année après année, un parcours où chaque étape a compté. Rien n’a été laissé au hasard : progression méthodique, adaptation à tous les terrains, et une détermination sans faille.
Mathieu Blanchard, des débuts tardifs mais fulgurants
Ce qui frappe d’abord chez Mathieu Blanchard, c’est qu’il n’est pas arrivé dans le trail par la voie classique. Ce Franco-Canadien s’est lancé sérieusement en course à pied seulement en 2014, et dès 2016 il remportait déjà l’UTHC 80 km au Canada. Les deux années suivantes l’ont vu enchaîner les podiums sur des ultras nord-américains, tout en s’ouvrant à des terrains variés, de la Martinique à Tahiti. Cette polyvalence précoce a forgé son mental et ses capacités d’adaptation.
La percée internationale
Le vrai changement de dimension intervient en 2020 avec son record du GR A1 : 650 km avalés en un peu plus de sept jours. L’année suivante, il se hisse sur le podium de l’UTMB (3e en 21h12) et signe un top 5 au Marathon des Sables, deux courses diamétralement opposées mais révélatrices d’une même qualité : la capacité à performer partout. En 2022, il franchit un cap historique en devenant le deuxième homme à boucler l’UTMB en moins de 20 heures (19h54), derrière Kilian Jornet.
L’ère des grandes victoires
À partir de 2023, il embrasse pleinement le statut de professionnel. L’UTMB, la Western States, la Diagonale des Fous… Mathieu Blanchard enchaîne les monuments, avec une victoire éclatante sur la Diagonale dès sa première participation en 2024. L’année 2025 confirme sa stature : il s’impose sur le Yukon Arctic Ultra, 650 km dans des conditions extrêmes, et prend la 2e place à la mythique Hardrock 100.
La méthode Blanchard
Derrière ces performances se cache une stratégie limpide. Il ne s’éparpille pas, choisit ses courses avec soin et alterne formats pour progresser sur tous les plans. Il sait réduire la charge d’entraînement quand c’est nécessaire pour arriver frais sur ses objectifs majeurs. Surtout, il garde une approche humble et patiente, préférant accumuler les expériences plutôt que brûler les étapes.
Lire aussi
- Cette grande championne s’éclate ++ sur OnlyFans qu’en trail
- Elle est MAGNIFIQUE et fait le GR20 en hiver
- Découvrez l’équipe de France de Trail pour les championnats d’Europe
- Les championnats de France de trail… NULS !
- Kilian Jornet avoue : il n’a plus besoin de gagner ses trails, il n’a plus rien à prouver