La Yukon Arctic Ultra, l’une des courses les plus extrêmes au monde, confronte les athlètes à des températures infernales pouvant descendre jusqu’à -40°C. 630 km à travers un terrain hostile, dans une neige fraîche et profonde, mettent les coureurs à l’épreuve de leurs limites physiques et mentales. Chaque année, cette compétition attire des aventuriers prêts à risquer leur intégrité physique pour repousser les frontières de l’extrême. Mais comment les organisateurs veillent-ils à la sécurité de ces participants prêts à tout pour franchir la ligne d’arrivée ?
Face à ces conditions extrêmes, les gelures et autres risques liés au froid représentent des dangers mortels. Il ne suffit pas de porter des vêtements techniques pour se protéger des morsures du grand froid. Si la vigilance fait défaut, les conséquences peuvent être dramatiques : perte de doigts, d’orteils, voire de membres entiers, et parfois même la mort.
Alors que la 21e édition de cette épreuve mythique est qualifiée par certains de “particulièrement difficile”, la question de la sécurité se pose plus que jamais. Si certains abandonnent avant d’atteindre un point de non-retour, d’autres, plus déterminés, poussent leur corps au-delà de ses capacités. Mais comment faire face à ces dangers lorsque, malgré des protocoles de sécurité stricts, certains athlètes se mettent volontairement en danger ?
Les réponses et mesures mises en place pour préserver la santé des coureurs nous en disent plus sur l’engagement des organisateurs face à ces risques extrêmes. Voici un aperçu complet de la situation, et de l’histoire de cette course où les limites humaines sont constamment redéfinies…
la Yukon Arctic Ultra – En ce moment a lieu la Yukon Artic Ultra, l’ultra le plus extrême, le plus froid et le plus dur du monde. 630 km dans un froid extrême et des conditions météo d’hiver du grand nord. -30°C quasiment tous les jours, jusq
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Sur la Yukon Artic Ultra, la moindre faute ou étourderie peut coûter la vie ou gravement altérer la santé…
Cette édition de la Montage Yukon Arctic Ultra, la 21e depuis sa création est décrite par beaucoup comme particulièrement difficile. La neige fraîche et molle, le froid extrême, un tracé plus exigeant, l’altitude font que les participants sont exténués.
« Les participants arrivent plus épuisés que les années précédentes », observe la Docteure Sam Perry, qui fait partie de l’équipe médicale bénévole depuis plusieurs années.
A ces températures extrêmes, il devient extrêmement difficile de rester vivant. Sans source de chaleur ou mouvement, même avec des vêtements adaptés, les extrémités vont rapidement geler. On appelle ce phénomène une gelure (à ne pas confondre avec une engelure, dans laquelle la peau se refroidit, mais sans geler). C’est un problème sérieux qui résulte de la cristallisation de l’eau à l’intérieur du corps, on parle de brûlure par le froid. Les oreilles, le nez, les joues, les doigts et les orteils sont les parties du corps le plus souvent affectées. Si les stades les plus légers peuvent guérir sans séquelles, d’autres stades vont conduire à la nécrose des tissus, pouvant nécessiter une amputation.
Sur la Montage Yukon Arctic Ultra 2025, 72 % des participants ont abandonné. Si certains ont dû le faire par contrainte technique, la majorité ont dû le faire pour des problèmes liés au froid. Ayant arrêté suffisamment tôt, certains athlètes comme Ruth Newton qui souffrait à cause des orteils froids ou Dirk Groth qui n’arrivait plus à réchauffer ses pouces ont pu retrouver leurs sensations normales. Malheureusement, un certain nombre d’entre eux ont développé de réelles gelures et ont dû être hospitalisés. C’est le cas malheureusement de Dave Colley, Gareth Jones, Elise Zender, Russ Reinbolt, Dirk Heller et Laura Trentani par exemple.
Pourtant sur la course, les conditions sont strictes.
Chaque coureur doit passer un examen médical obligatoire à chaque point de contrôle. Même une légère gelure est prise très au sérieux. Les athlètes doivent enlever leurs gants et leurs chaussures pour vérifier l’état de leur peau et détecter toute trace d’engelures.
“En cas d’engelure, quelle que soit sa gravité, la course est terminée. Nous veillons à ce que les athlètes se rendent à l’hôpital pour un traitement”, souligne l’organisateur de la course, Robert Pollhammer.
Mais certains athlètes souhaitent continuer, aller au-delà malgré la douleur, malgré le froid, malgré le danger. Et les conséquences sont dramatiques. Loury Lag, compagnon d’aventure de Mathieu Blanchard et ayant été contraint à l’abandon, nous donne des nouvelles de certains candidats hospitalisés. Nez, orteils, doigts noirs dû à des gelures sévères. Certains risquent de devoir être amputés.
Alors reste la question : est-ce que cela vaut le coup ? Est-ce que mettre sa santé en jeu, risquer une amputation ou la mort est légitime pour un défi sportif ? Si de nombreux sportifs pourraient trouver cela inconcevable, la question est bien moins tranchée dans certains milieux comme par exemple celui de l’alpinisme. Tous les ans, c’est entre 10 et 15 personnes qui meurent sur l’ascension de l’Everest par exemple et pourtant les alpinistes continuent d’affluer.
Alors, où fixer la limite ?
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