On le connaît pour ses records sur des ultras mythiques. Mais que donne Jim Walmsley sur une distance courte et rapide comme un 10 km route ? La réponse est tombée à Paris.
Jim Walmsley court le 10 km en 32 minutes 40
Le 16 novembre 2025, lors du Hoka Paris Centre 10 km, Jim Walmsley a signé un chrono de 32 minutes et 40 secondes. Pour le commun des mortels, c’est déjà très impressionnant. Pour un spécialiste des ultras qui passe ses journées à encaisser du dénivelé, c’est une performance très solide. Cela correspond à une allure de 3 minutes 16 au kilomètre. Autrement dit, plus de 18 km/h de moyenne.
Il termine 34e d’une course remportée en 30’05 par Noah Schutte. Mais l’essentiel n’est pas là : Walmsley n’était pas venu pour battre des records, mais pour remettre un dossard et jauger sa forme.
Un temps cohérent pour un coureur d’ultra-trail
Certains pourraient s’étonner qu’un athlète de son niveau ne fasse pas moins de 30 minutes. Mais ce serait oublier que Jim Walmsley n’est pas un routard. C’est un ultra-traileur, un vrai. Ce que son corps sait faire, c’est encaisser dix heures de montagne, gérer l’altitude, rebondir sur les descentes techniques, et garder sa lucidité la nuit. Pas courir à fond pendant trente minutes sur du bitume plat.
Dans ce contexte, un 10 km en 32 minutes 40 est parfaitement logique. Il s’inscrit dans la fourchette haute d’une VMA estimée autour de 20,5 km/h, tout à fait cohérente avec ses performances sur des formats de 80 à 170 kilomètres. Ce temps prouve surtout qu’il conserve une base de vitesse très saine, utile dans les parties roulantes des grands trails, et parfois décisive pour décrocher un podium.
Une course de reprise sans objectif de performance
D’après les informations disponibles, Walmsley a participé à cette course dans le cadre d’une reprise après blessure. Il ne visait pas un record, ni même une préparation spécifique. Ce 10 km a été couru dans le flot d’un peloton populaire de plus de 16 000 personnes, dans une ambiance décontractée, bien loin de l’intensité des grandes échéances. Son sponsor Hoka étant partenaire de l’événement, il s’agissait aussi d’une apparition de visibilité.
Autrement dit : ce chrono n’est pas une démonstration de ses capacités maximales sur route. C’est un instantané, un jalon dans sa préparation. Un “check-in” physique avant de repartir sur des sentiers plus exigeants.
Ce que ça dit de lui : une base de vitesse toujours solide
Ce qui frappe, c’est que Jim Walmsley, même sans objectif route, reste capable de courir vite. Très vite. Pour situer ce 32’40 dans le monde du trail, il faut comprendre que beaucoup de très bons traileurs ne descendent pas sous les 35 minutes. Cela demande une vélocité, une coordination et une foulée spécifique qu’on perd vite quand on s’entraîne exclusivement en montagne.
Lui, malgré ses kilomètres à l’américaine dans les montagnes d’Arizona ou d’Isère, garde cette explosivité. Ce qui explique sa capacité à faire la différence dans les parties roulantes de courses comme la Western States ou l’UTMB. Ce chrono est donc un signal : Walmsley reste complet.
Peut-il faire mieux ? Oui, sans doute
Avec un pic de forme, une prépa spécifique et une course élite bien calibrée, il pourrait descendre sous les 31 minutes. Peut-être même flirter avec les 30. Il ne faut pas oublier que Walmsley a un passé d’athlète NCAA sur piste, et qu’il possède toujours les fondamentaux d’un coureur de 5 000 mètres. Mais ce n’est pas sa priorité. Et il ne cherche pas à le prouver.
Ce qu’il veut, c’est dominer sur ultra. Son 32’40 est donc suffisant pour rassurer sur sa forme, sans détourner son énergie de ses vrais objectifs.
En résumé, Jim Walmsley a couru 10 km en 32 minutes 40.
Un chrono plus qu’honorable pour un ultra-traileur. Pas un exploit pour un spécialiste de la route, mais un excellent indicateur de sa polyvalence. Cela confirme ce que l’on sait déjà : il n’est pas seulement un monstre d’endurance. Il est aussi capable d’allure, de puissance, et de vitesse. C’est cette combinaison qui fait de lui un athlète à part.





