Derrière l’Alpenglow 100 et plusieurs autres courses de la Colombie-Britannique se cache une organisation qui redonne autant qu’elle reçoit.
On a parlé la semaine passée de l’Alpenglow 100, cette nouvelle course qui a affiché complet en cinq heures. Mais on n’a pas vraiment parlé de qui se cache derrière cet événement. Et ça vaut la peine de s’y attarder.
Coast Mountain Trail Running, c’est la compagnie derrière plusieurs des courses les plus reconnues de l’Ouest canadien.
Le Squamish 50, le Diez Vista (une des courses en sentiers les plus historiques du pays depuis 1997), et maintenant l’Alpenglow 100. Une machine bien huilée basée dans les régions de Whistler et Squamish qui vient de lancer sa course la plus ambitieuse à ce jour.
Mais ce qui les distingue des autres, ce n’est pas juste la qualité de leurs événements. C’est ce qu’ils font avec.
Des chiffres qui parlent : en 2025, Coast Mountain Trail Running a redonné 90 000$ à la communauté.
Laissez-moi répéter : quatre-vingt-dix mille dollars. Dans un milieu dans lequel beaucoup d’organisations se contentent de faire rouler leur événement et d’encaisser les profits, ça fait toute la différence.
Ils ont aussi planté 22 938 arbres en partenariat avec un programme de reforestation autochtone dans la vallée du Fraser. Un arbre par coureur. Ce n’est pas juste un slogan marketing, c’est un engagement concret envers le territoire qu’ils utilisent pour leurs courses.
Et ils sont neutres en carbone. Pas « on travaille à le devenir », pas « on y pense ». Neutre en carbone.
Pourquoi ça compte ?
Dernièrement, je m’inquiétais de l’explosion de la popularité du trail au Canada et de ce que ça pourrait apporter comme conséquences négatives. Mais Coast Mountain Trail Running montre qu’il y a moyen de grandir sans tout détruire au passage.
Quand une compagnie prend le temps de collaborer avec des programmes autochtones, de replanter des arbres, de redonner des dizaines de milliers de dollars à la communauté, ça envoie un message clair : on peut faire du business et être responsable en même temps.
C’est le genre de modèle dont on a besoin si le trail continue de grossir au Canada. Pas des courses qui débarquent, prennent ce qu’elles veulent et repartent avec l’argent. Mais des organisations qui comprennent qu’elles sont des invitées sur ces territoires et qu’elles ont une responsabilité envers eux.
Le nouveau standard ?
Est-ce que toutes les courses doivent planter 22 000 arbres par année ? Non, ce n’est pas réaliste pour tout le monde. Mais est-ce que chaque organisation devrait se poser la question « qu’est-ce qu’on redonne » ? Absolument.
Parce que au bout de la ligne, on court sur des terres qui ne nous appartiennent pas. On utilise des sentiers qui ont été entretenus par d’autres. On profite de paysages qui méritent d’être protégés. Si on veut que le trail continue d’exister au Canada dans 10, 20, 50 ans, on a intérêt à en prendre soin maintenant.
Coast Mountain Trail Running n’est pas parfait. Aucune organisation ne l’est. Mais ils montrent qu’il y a moyen de faire les choses autrement. Et dans un contexte où le trail explose et où les pressions sur l’environnement augmentent, c’est exactement le genre de leadership dont on a besoin.
Si d’autres organisations suivent cet exemple, peut-être que la popularité croissante du trail au Canada sera finalement une bonne nouvelle pour tout le monde. Même pour les montagnes sur lesquelles on aime tant courir.





