Rappelons tout simplement que faire du trail c’est courir dans la nature de longues distances. Pour puristes, seul le trail en montagne est valable mais c’est un autre débat. Si les plus chanceux d’entre nous on réussi à organiser leur vie en fonction de leur passion, beaucoup d’entre nous habitent à ville. Plus que la limitation des “une heure”, c’est le fait de devoir courir dans un rayon de un kilomètre de chez soi qui nous pose vraiment problème.
On ne va pas revenir sur les “auto-attestations” qui sont infantilisantes, revenons plus précisément sur le fait d’être obligé de courir dans un rayon de un kilomètre autour de son domicile. Que se passe-t-il quand on respecte la loi ?
En ville il y a des voitures, c’est dangereux quand on doit changer de trottoir ou quand on habite dans une zone piétonne où des véhiculent circulent quand même : on peut courir tranquillement et se prendre un scooter de livraison de repas.
En ville, si on court entre midi et deux, on se retrouve avec tous les lycéens qui squattent les trottoirs car les restaus sont fermés.
En ville, il y a les vieilles dames. On s’est un peu moqué d’elles quand elles râlent parce qu’on déboule sans masque mais on peut les comprendre. Sans compter que, même si on essaie de se retenir, parfois on ne peut pas faire autrement que de cracher…
Ceux qui ont la chance d’avoir un espace naturel dans ce rayon des un kilomètre y vont spontanément et au final, cette loi qui est là pour restreindre les échanges sociaux, ne fait que nous regrouper.
En levant la règle des un kilomètre pour les sportifs on permettrait de mieux gérer la distanciation sociale. Ce qu’il faut c’est limiter le nombre de contacts par jour, pas les sorties !
Enfin, courir sur le bitume est traumatisant : risque de tendinite, de périostite, de TFL etc. Au final, on comprend mieux pourquoi deux-tiers des coureurs ne respectent pas la règle des 1km/1h.