Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, ne prendra finalement pas le départ de la Hardrock 100, le deuxième ultra-trail le plus médiatisé et le plus relevé des États-Unis après la Western States. L’information a été confirmée dans la preview officielle publiée par le média iRunFar.
Une annonce qui ne surprend qu’à moitié : dans ses dernières publications Instagram, l’ultratraileur ne faisait plus aucune mention de la HK100, laissant planer le doute.
Son absence est néanmoins regrettable : son approche décalée, sa personnalité clivante mais authentique et sa forte présence sur les réseaux sociaux avaient commencé à éveiller la curiosité du public américain, friand de figures atypiques. Ce ne sera pas pour cette année — mais l’histoire entre Casquette Verte et la Hardrock n’est peut-être que partie remise.
C’est désormais officiel : Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, ne prendra pas le départ de la Hardrock 100 2025. L’annonce a été faite par le média américain iRunFar dans sa preview de course. Tiré au sort cette année pour participer à l’une des épreuves les plus sélectives et prestigieuses au monde, le Français figurait bien dans la liste initiale. Son absence interroge. Voici les principales raisons avancées — et les hypothèses que soulève ce forfait de dernière minute.
lien rémunéré amazon
1. Une blessure persistante en toile de fond
Alexandre Boucheix a connu plusieurs alertes physiques ces derniers mois, notamment au niveau du psoas et de la hanche, des douleurs qui l’avaient déjà contraint à renoncer à l’UTMJ en 2024. Bien qu’aucune communication officielle de l’athlète ne détaille sa condition actuelle, cette fragilité connue pourrait expliquer une décision raisonnable de se retirer avant de s’aligner sur un parcours aussi exigeant que celui de la Hardrock. Avec plus de 10 000 m de dénivelé positif et des passages à plus de 4 200 m d’altitude, le corps est mis à rude épreuve : il faut être à 100 %, ou ne pas y aller.
2. Un plateau d’un niveau international rarement atteint
Sans mettre en cause l’intégrité ni la bonne foi du coureur, force est de constater que le plateau 2025 de la Hardrock 100 est l’un des plus relevés jamais assemblés. Outre le tenant du titre Ludovic Pommeret, on y retrouve Mathieu Blanchard, Germain Grangier, Zach Miller, Kyle Curtin, Jeff Rome ou encore David Ayala. Tous sont des coureurs avec des références solides sur des 100 miles de montagne à très haut niveau de densité.
Dans ce contexte, une participation de Casquette Verte, dont le palmarès récent reste en retrait par rapport à ces élites, aurait forcément attiré l’attention. La comparaison, inévitable et potentiellement défavorable, aurait pu nuire à son image de coureur populaire et à la communauté engagée qu’il a construite autour de sa pratique. On peut comprendre, d’un point de vue stratégique, que la prudence ait été choisie pour ne pas exposer publiquement un éventuel décalage entre sa notoriété et son niveau compétitif actuel — une décision légitime et sans caractère péjoratif.
3. Objectif TDS : recentrage tactique
Selon plusieurs observateurs, Casquette Verte viserait plutôt un retour fort sur la TDS cet été, l’un des formats les plus techniques du Mont-Blanc. Moins exposée médiatiquement que la Hardrock mais tout aussi exigeante, la TDS lui permettrait de retrouver un terrain plus familier, avec un profil alpin qui lui convient mieux, et surtout un plateau plus ouvert, où il pourrait jouer ses cartes sans subir la pression d’un comparatif international.
Ce choix pourrait s’avérer judicieux pour un athlète en phase de gestion de carrière, soucieux de ses performances mais aussi de sa narration publique.
4. Une gestion d’image maîtrisée
Casquette Verte est un athlète, mais aussi une figure médiatique. Chaque course s’inscrit dans une stratégie de communication. Ne pas se rendre à Silverton, où il aurait peu de chances de briller sportivement face à une élite mondiale, lui permet de préserver sa dynamique d’influence tout en misant sur un retour plus favorable (et contrôlé) ailleurs. Cela n’enlève rien à ses qualités de coureur. Cela souligne simplement que l’ultra-trail, aujourd’hui, ne se joue pas seulement sur les sentiers.
Forfait officiel mais silence du principal intéressé : chacun peut interpréter l’absence de Casquette Verte à la Hardrock comme il l’entend. Blessure, stratégie, prudence ? Ce qui est sûr, c’est que son nom figurait bel et bien sur la liste. Et que son absence n’est pas passée inaperçue. Reste à voir s’il confirmera sa présence sur la TDS… et s’il y retrouvera un terrain plus propice à renouer avec la performance.
Lire aussi
- Prêt pour la Hardrock 100 : en 2024 Germain Grangier a couru l’UTMB avec deux côtes cassées
- Le trail aux Etats-Unis : 7 différences entre la Western states et la Hardrock 100
- Hardrock 100 : Ludovic Pommeret et Mathieu Blanchard font vibrer très haut l’esprit trail
- Ludovic Pommeret favori de la Hardrock 100 : avec Walmsley et Bouillard comme pacers
- Elle a gagné la Hardrock 100 et elle se met sur OnlyFans pour gagner sa vie
- L’UTMB est-il plus dur que la Diagonale des Fous (et la Hardrock 100) ?
- Alexandre Boucheix : l’agenda trail de Casquette Verte en 2025
-
source : ici
-
Cet article s’appuie sur des éléments publics et des faits constatés (source iRunFar). Les interprétations proposées relèvent de l’analyse éditoriale et ne visent en aucun cas à nuire à la réputation de la personne concernée. Toute hypothèse est formulée dans le respect du droit à l’information et à la libre critique.