Faut-il interdire complètement le jogging pendant la période de confinement ? La réponse est NON ! Un sondage RTL révèle que 85% des Français sont CONTRE.
Alors ne nous laissons pas impressionner par les rabats joie ! Continuons à courir en respectant impérativement toutes les règles de distanciation sociale et en donnant l’exemple. Ne donnons pas le bâton pour nous faire battre !
En ce moment, la moindre petite éclaircie a tendance à nous faire un bien fou. Entre le contexte objectivement particulier et les exagérations à peine anxiogènes des médias, on ne peut pas dire qu’on est dans la période la plus fun du siècle. Loin s’en faut. Et les comportements de certains n’aident pas à éclaircir le tableau. Et pourtant, des éclaircies, il y en a. Il suffit de les chercher… dont cette bonne nouvelle, à savoir que la grande majorité ne sont pas offusqués de nous voir courir.
Confinement : seulement 15% des Français veulent faire interdire le jogging !
On a donc appris dans ce sondage que 15% des personnes interrogées souhaitaient l’interdiction totale du running (voire de toutes les activités sportives en extérieur). Alors on peut toujours trouver que c’est trop, mais en prenant la chose à l’envers, 85% des personnes interrogées ne le souhaitent pas.
Alors respectons les 85% de Français qui souhaitent que nous continuions à courir, courons en respectant la loi
Tout ce devant quoi chacun doit se soumettre, c’est la loi.
Quoi qu’en dise la petite minorité de Français qui souhaitent nous interdire d’enfiler notre tenue de trail, on a le droit de courir sous ces conditions :
1- dans un rayon d’un kilomètres autour de chez nous ;
2- moins d’une heure ;
Pour aller plus loin, bien que ce ne soit pas dans la loi, et toujours dans le respect des Français qui ne sont pas pour l’interdiction de la course à pied pendant le confinement, obligeons nous à courir :
3- la bouche couverte (avec un masque, c’est un peu compliqué et pas sûr que ce soit d’une utilité excessive, mais avec un buff ou un tour de cou autour de la bouche, ça ne peut pas faire de mal ;
4- soit côte à côte ;
5- soit en restant au moins trois à quatre mètres devant ou derrière nos congénères.
Enfin, ne profitons de notre droit de courir pour faire les kéké, pour nous pavaner, fanfaronner et nous faire mal voir en ville, sur les sentiers ou……. sur les réseaux sociaux !
Quand le confinement a commencé, et déjà un peu avant (plus précisément quand les premières compétitions ont commencé à être annulées), on s’était un peu interrogés sur comment continuer de trouver la motivation de s’entraîner sans échéance qui sanctionnerait une préparation. Le fait qu’on ait malgré tout réussi à continuer est en soi une très bonne nouvelle. Une fois passée la question de la compétition, il est peut-être temps de se questionner sur notre rapport aux réseaux sociaux.
On peut faire un raccourci en se disant que ceux qui couraient juste pour la compétition ont trouvé les réseaux comme nouvelle source de motivation, mais je ne suis pas certain que ce soit vraiment le cas. Le raccourci serait trop simpliste et les intentions ne sont pas les mêmes.
Est-ce que pour que “les 15%” nous fichent la paix, ce ne serait pas le moment de véritablement courir pour nous et pour les bonnes raisons ? On est tous d’accord que le sport est absolument vital en cette période, mais quelle est la plus-value de le poster sur Facebook ? Cette plus-value existe-t-elle ?
Profitons de cette période pour continuer de réfléchir à notre moteur. Si l’on n’arrive pas à courir sans la perspective de poster un CR sur les réseaux sociaux, est-ce qu’on court pour les bonnes raisons ?
Confinement : 88% des Français sont pour les restrictions horaires appliquées aux coureurs
On apprend également dans ce sondage RTL que 88% des sondés soutiennent la restriction horaire d’Anne Hidalgo (interdiction de courir entre 10h00 et 19h00).
La moitié de ceux là souhaiteraient voir cette restriction étendue à toutes les villes du pays. C’est vrai que c’est hyper intelligent de vouloir appliquer les mêmes règles dans une métropole comme Paris et dans un village comme Barville en Gâtinais.
En fait, les gens oublient que les sportifs profesionnels pratiquent le sport, car c’est leur métier, pas leur passion (enfin si, mais vous m’avez compris). Et dès lors, ils estiment qu’il n’y a pas de raison que les sportifs fassent preuve de désolidarisation en période de confinement. Est-ce que les laisser s’entraîner (juste parce que nous, on ne peut pas) c’est manquer de solidarité ? Certainement pas. Demandez à un salarié lambda d’un club de foot comment il préfère que les joueurs soient solidaires ? En lâchant un petit pourcentage de leur salaire, ou en ne s’entraînant pas ? On en est à un point où sous prétexte que des personnes ont un métier qui est notre passion, ce serait en faire des privilégiés que de les laisser exercer leur job. On marche sur la tête…
POUR ALLER PLUS LOIN : Ré-autoriser les athlètes professionnels à reprendre l’entrainement ?
source : http://www.odoxa.fr/sondage/mesures-derogatoires-sport-professionnel-63-francais-sy-opposent/