Coronavirus : annulation du Marathon de Paris
On ne peut pas dire que ce soit une énorme surprise. Les doutes étaient là, et la décision du Premier Ministre de maintenir jusqu’au 31 octobre l’interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes n’a fait que les augmenter.
Coronavirus : Déjà reporté deux fois, le marathon de Paris 2020 est finalement annulé
Ce matin, le couperet est finalement tombé ; les semi-marathon et marathon de Paris 2020 n’auront pas lieu. Après un premier report au 6 septembre (pour le semi) et au 18 octobre (pour le marathon), après un second report au 18 octobre (pour le semi) et au 15 novembre (pour le marathon), ASO a finalement dû jeter l’éponge et l’a annoncé ce matin via un communiqué :
« Communiqué officiel – Le Schneider Electric Marathon de Paris 2020 est annulé. Rendez-vous en 2021.
Après avoir tout tenté pour maintenir l’épreuve, nous nous voyons dans l’obligation, en accord avec la Ville de Paris, d’annuler l’édition 2020 du Schneider Electric Marathon de Paris. Devant l’impossibilité pour beaucoup de participants de se rendre disponibles pour le 15 novembre et notamment ceux, nombreux, venant de plusieurs pays étrangers et se heurtant aux difficultés actuelles de voyages, il a donc été décidé de donner rendez-vous à tous les adeptes du 42,195 km en 2021 pour un Schneider Electric Marathon de Paris organisé de façon plus sereine. La déception est évidemment forte pour ceux qui ont sacrifié beaucoup de leur temps pour préparer ce qui était devenu un marathon d’automne. Avec tous les acteurs du Schneider Electric Marathon de Paris, des équipes d’organisation jusqu’aux partenaires fidèles de l’épreuve, et après tout le travail engagé, nous partageons cette déception. (…) Les marathoniens enregistrés cette année sont, s’ils le souhaitent, d’ores et déjà inscrits pour la prochaine édition. Dans le cas contraire, ils bénéficieront d’un avoir correspondant au montant du dossard et des options éventuellement souscrites, ou d’un remboursement à l’issue d’une période de 18 mois. »
On espérait que ça pourrait se tenir, mais c’était plus utopique que pragmatique. On s’est toujours demandés comment il serait possible de maintenir les épreuves alors que le respect des distanciations sociales était intenable (tant pour les participants que pour les spectateurs) et que le nombre de nationalités avoisinait la centaine… Interdire la participation à certaines nationalités ? Ça n’aurait pas beaucoup de sens (rien que pour les Etats Unis, la situation sanitaire à New York n’est pas la même que dans d’autres états…).
On aurait pu éventuellement espérer un déroulement similaire à celui de Londres (réservé aux élites), mais je peux comprendre que ça ne vaille pas le coup pour ASO de le faire. Surtout que si Kipchoge et Bekele sont à Londres début octobre, est-ce qu’on pourrait les avoir à la mi novembre à Paris en pleine forme ? Pas forcément.
Au moins, maintenant, on sait à quoi s’en tenir. Et même si ASO avait très mal démarré dans sa gestion de la crise (en forçant le report sans remboursement), le compromis proposé consistant à réinscrire les participants en 2021, à obtenir un avoir ou un remboursement, finalement, ce n’est pas si mal. On ne saura jamais dans quelle mesure ils ont subi des pressions pour mettre de l’eau dans leur vin.
Concernant la multiplication des reports, je n’arrive pas trop à savoir si ASO a eu raison de s’acharner ou s’ils auraient mieux fait d’annuler dès le début. Les deux arguments se valent ; d’un point de vue très personnel, je trouve qu’ils ont bien fait de faire ça, tant que l’annulation ne se faisait pas en dernière minute (comme ça a été le cas pour la première annulation du semi).