Décès d’une championne
Décès d’Andrea Huser
Nous avons appris le décès d’Andrea Huser, dont le corps a été retrouvé à côté de la station suisse de Saas-Fee. La championne de trail aurait tenté de traverser un cours d’eau et, selon la police, relayée par les médias locaux, elle aurait fait une chute de 140 mètres.
Décès : palmares d’Andrea Huser
La jeune retraitée du sport (elle avait mis un terme a sa carrière cet été), infirmière de profession, était âgée de 46 ans (elle aurait eu 47 le 11 décembre). Elle laissera derrière elle un sacré vide dans le trail féminin. Car Andrea Huser, c’était
– deux victoires à la Diagonale des fous en 2016 et 2017,
– une victoire à la TDS en 2015 (et une médaille d’argent en 2016 et 2017),
– des victoires à la Maxi Race,
– au MIUT,
– dans le Lavaredo,
– à l’Eiger Ultra trail,
– mais aussi trois médailles d’argent à la Transgrancanaria.
Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas tout.
Car avant de devenir une légende dans le trail, c’est qu’elle avait commencé en faisant du vélo de montagne (elle avait même été championne d’Europe en 2002). Et alors qu’elle commençait se mettre au trail, elle envoyait pas mal en triathlon et en course d’aventure multisport. C’est finalement avec des chaussures au pied qu’elle aura eu ses plus belles heures de gloire (de son propre aveu, c’est en trail qu’elle était le plus à l’aise), de surcroît en montagne. Comme elle l’avait déclaré à plusieurs reprises, elle était bien meilleure avec du dénivelé que sur du plat.
Décès, hommage à Andrea Huser
Caroline Chaverot a rendu un hommage assez vibrant à son ancienne rivale :
« Andrea Huser a été une incroyable source d’inspiration pour moi. Toujours souriante, aimable et modeste, elle avalait infatigablement les ultra et, sans du tout se prendre la tête, réussissait des performances exceptionnelles et passées trop souvent inaperçues. Quelle tristesse qu’elle, qui aimait autant la vie, disparaisse si tôt ».
Là où Caroline a raison, c’est qu’elle est passée trop souvent inaperçue. Et pour cause, quand on pense à une traileuse suisse, le premier nom qui vient est Maud Mathys, est c’est pas tout à fait juste, comme souvent.
Je sais qu’on entend souvent qu’on connaît les risques, qu’on sait ce qu’on fait, qu’on n’est pas immortels. Mais je suis désolé, quand on part faire du trail, on n’y va certainement pas pour mourir. Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille, aux proches et aux fans d’Andrea Huser, en gardant bien en tête, que les légendes ne meurent jamais.