Courtney Dauwalter, la légende de l’ultra en quête d’un nouveau souffle
Courtney Dauwalter, figure emblématique du trail mondial — triple vainqueure de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, victorieuse sur les plus grandes épreuves du circuit — s’apprête à relever un défi inattendu : courir un marathon sur route le 7 décembre 2025.
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2025 : une année de rupture
Cette saison a marqué un tournant. Après un abandon brutal sur la Cocodona 250, stoppée après cent soixante-quatorze kilomètres, et une dixième place inhabituelle à l’UTMB, la domination de Courtney a été ébranlée. Ce qui semblait acquis ne l’est plus.
Plutôt que de forcer un retour précipité en ultra, elle a choisi de changer de registre. Direction le bitume, la vitesse pure, l’intensité continue.
Pourquoi Courtney Dauwalter va courir un marathon — et pourquoi maintenant ?
Le 7 décembre, elle prendra le départ du California International Marathon, un parcours rapide, prisé par les coureurs en quête de chrono.
Pour Courtney, cette course n’est ni un adieu aux sentiers ni une reconversion, mais un choix tactique : se redonner envie, se fixer un objectif clair, court, précis, et rompre avec les formats écrasants des ultras.
Déjà en octobre, elle avait tenté une approche avec le marathon Twin Cities, bouclé en deux heures quarante-neuf, malgré des conditions difficiles. Une manière prudente de reprendre pied.
Le marathon comme thérapie sportive
Contrairement à l’ultra, où l’on joue avec les allures, les pauses, la gestion mentale sur des dizaines d’heures, le marathon impose un effort linéaire, rythmé, constant. Quarante-deux kilomètres d’engagement total sans relâche.
Pour une athlète comme Dauwalter, ce n’est pas une régression, mais un exercice de précision. C’est une nouvelle forme de résilience : affronter l’intensité sans la stratégie longue durée, aller au bout sans marge d’erreur.
Son corps habitué aux efforts de vingt à quarante heures doit ici se rééduquer à l’explosivité contrôlée, à la cadence haute, au souffle court.
Mais au-delà de la performance — certains murmurent qu’elle pourrait descendre sous les deux heures quarante-cinq — l’enjeu est ailleurs : reconstruire un équilibre, retrouver le plaisir, repartir du simple.
En résumé, ce virage marathon n’est ni un aveu d’échec, ni un tournant définitif. Il témoigne d’une chose : même les plus grands peuvent douter, ralentir, bifurquer.
Et c’est justement ce courage-là — celui de changer, de ralentir pour mieux revenir — qui inspire.
En s’alignant sur route, Courtney Dauwalter envoie un message fort à toute la communauté running : il est possible de se réinventer, de tester d’autres formats, sans renier son identité. Ce n’est pas une fin de cycle, mais peut-être le début d’un autre souffle.
Le sept décembre, tous les regards se tourneront vers Sacramento. Et peu importe le chrono final : c’est la démarche qui comptera. Celle d’une championne qui ose sortir de sa zone de confort pour mieux y revenir, demain.
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