Ils seront près de 20 000 à s’élancer dans la nuit de samedi à dimanche entre Saint-Étienne et Lyon.
ACHETER UN LIVRE SUR LA SAINTÉLYON
lien rémunéré Amazon
Pour cette 71e édition de la doyenne du trail français, la SaintéLyon s’offre un parcours largement modifié, des conditions hivernales sévères, et un plateau élite à couper le souffle. Avec l’absence des deux vainqueurs sortants, la course est plus ouverte que jamais.
La SaintéLyon 2025 bénéficiera d’un tracé plus rapide, mais pas plus facile
Fini la terrible montée du Rampeau, adieu le Signal de Saint-André-la-Côte. En 2025, le parcours de la SaintéLyon a été redessiné à 40 %, avec dix kilomètres de nouveautés plus roulantes mais exposées. Résultat : un tracé de 79,6 km pour 1 950 m de dénivelé positif, qui pourrait être plus rapide, mais certainement pas plus clément. Le départ sera donné à 23h30 ce samedi 29 novembre, sous un ciel annoncé glacial, avec neige possible sur les hauteurs et du verglas en plaine. Bref, les conditions d’une vraie Sainté.
Les favoris de la SaintéLyon 2025 chez les hommes : Antoine Charvolin favori, Sylvain Cachard attendu, et beaucoup d’incertitudes
L’absence du tenant du titre Thomas Cardin, blessé, redistribue les cartes.
⚠️ À noter : Thomas Cardin favori de la SaintExpress
Thomas Cardin, triple vainqueur de la SaintéLyon (2021, 2023, 2024), ne défendra pas son titre 2025 sur le 80 km. Il s’alignera sur la SaintExpress (45 km), confirmant son retour après une tendinite, mais sur un format plus court. :contentReference[oaicite:3]{index=3}
Antoine Charvolin apparaît comme le favori naturel. Deuxième en 2023, vainqueur de la TDS 2025, il connaît la SaintéLyon comme sa poche et aligne une cote UTMB solide à 889 points.
Mais le duel annoncé pourrait venir de Sylvain Cachard. Champion d’Europe de course en montagne et crédité de 915 points UTMB, il découvre la distance mais pourrait créer la surprise s’il parvient à dompter le rythme et l’endurance d’une nuit entière.
Il faudra aussi compter sur Hugo Deck, vainqueur de la Maxi-Race cette année, qui monte en puissance, et Benjamin Polin, recordman des 100 km de Millau, dont l’expérience de la longue distance sur route pourrait faire la différence sur un terrain rapide.
Dans l’ombre, la meute est dense : Loïc Rolland, les jumeaux de l’équipe Asics (Andreu Simon et Virgile Moriset), ou encore plusieurs profils issus de l’univers UTMB complètent un plateau d’une trentaine d’athlètes élites, tous capables de viser le top 10, voire mieux en cas de défaillance chez les têtes d’affiche.
Chez les femmes : Adeline Martin en patronne, Bannwarth et Garreau en embuscade
Marie Goncalves, victorieuse en 2024 et détentrice du record féminin (6h45), a choisi de courir en relais cette année. Cela laisse le champ libre à Adeline Martin, 2e l’an dernier, qui a dominé le Trail du Ventoux 2025. Avec ses 758 points UTMB et son aisance sur les formats roulants, elle apparaît comme la femme à battre.
Derrière elle, Claire Bannwarth, spécialiste de l’ultra longue distance, arrive avec une solide préparation et une énorme capacité d’enchaînement, bien que le format nocturne et rapide de la SaintéLyon ne soit pas son terrain favori.
Jeanne Garreau, récente lauréate du marathon de Lyon, pourrait également s’inviter dans le match, tout comme Diane Rassineux, auteure d’un top à l’OCC et en pleine progression.
Des relais élites à ne pas sous-estimer
Côté relais, les regards se tournent vers les équipes Asics. Chez les hommes, Benjamin Roubiol, vice-champion du monde de trail, emmènera une équipe bâtie pour la gagne. Chez les femmes, Julie Lelong pourrait être la pièce maîtresse d’un relais féminin tout aussi redoutable.
En résumé, à deux jours du départ, la SaintéLyon 2025 s’annonce à la fois incertaine et passionnante.
Entre météo hivernale, nouveautés de parcours et absences de champions sortants, tous les ingrédients sont réunis pour une nuit mémorable. Il ne reste qu’à espérer que la forme, les jambes – et les batteries de frontales – tiennent jusqu’à la ligne d’arrivée à Lyon.






