Benjamin Polin est-il vraiment favori sur la Sainté-Lyon ?
C’est l’info à la mode qu’on lit un peu partout en ce moment sur la planète trail : Benjamin Polin s’apprêterait à remporter la Sainté-Lyon, au point que ses concurrents ne semblent même pas exister.
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Vous ne connaissez peut-être pas Benjamin Polin mais derrière ce personnage discret, humble et qui paraît doté d’une incroyable gentillesse se cache un sacré palmarès.
Cchampion de France de marathon, vainqueur sur plusieurs courses de 100km (en Dordogne ou dans le Nord), cet athlète aime courir, courir beaucoup, s’enfiler toujours plus de kilomètres, avec des semaines d’entrainement qui dépassent largement les 200km.
En trail également, ses résultats méritent d’être salués : vainqueur sur plusieurs formats courts (notamment dans le cadre de la Sainté mais aussi de l’Infernal Trail des Vosges), il s’est aussi imposé sur le 80km de l’Eco Trail de Paris. Sur le papier, on ne peut rester indifférent devant ces quelques belles victoires. Benjamin souhaite vraiment s’imposer sur la Sainté, sa vitesse et son volume d’entrainement laissent forcément présager une course folle pour lui, bien que les abandons l’aient frappé lors de certaines éditions.
Il y a toutefois un élément primordial à prendre considération : la Sainté… C’est la Sainté.
Certes, le parcours n’est pas réputé pour être le plus exigeant qui soit (« la Sainté, c’est pas du trail », affirment certains). C’est même un tracé plutôt roulant, pour ne pas dire accessible, par rapport à de nombreux trails qui ont lieu en montagne, notamment.
Néanmoins, la Sainté a lieu le 29 novembre et c’est un élément clef qu’il faut prendre en considération. Le climat entre Lyon et Saint-Etienne est loin d’être méditerranéen, surtout en ce moment.
Quelle météo va encore frapper les coureurs ? A l’heure actuelle, il semble inévitable que le froid soit inséparable de l’épreuve. L’humidité sera sans doute aussi de la partie mais sous quelle forme ? Une simple pluie fraiche, de la neige ou pire, du verglas ? La Sainté se révèle impitoyable, chaque année ou presque, les conditions météo constituent souvent le principal obstacle et prive beaucoup de participants du statut de finisher.
Ce qu’il ne faut surtout pas oublier avec la Sainté, c’est sa place dans le calendrier : il s’agit souvent de la dernière course de l’année, pour beaucoup de trailers.
Qui pour rivaliser avec la Sainté en cette période de fin d’année ? Tous ceux qui veulent s’offrir quelques dernières sensations fortes se donnent rendez-vous dans cet enfer, juste avant d’entamer le mois de décembre.
La Sainté, c’est un peu le couronnement de la saison, le dernier effort avant une pause bien méritée, une souffrance qui s’impose avant de souffler et se reposer dans les bras du Père Noël.
Par conséquent, la bataille sera rude et sans pitié.
Un exemple ? La participation de Hugo Deck, qui a enchainé les victoires sur de vrais trails cette année (Pierra Menta, Maxi-Race, Nivolet-Revard etc…) et semble bien plus à l’aise sur ce type de parcours que Benjamin Polin. On peut également citer Sylvain Cachard (ex champion d’Europe et de France de course en montagne) ou encore Antoine Charvolin, qui a gagné la TDS en août dernier.
En résumé oui, Benjamin Polin fait indéniablement partie des favoris mais la Sainté, imprévisible par nature, souvent source de (mauvaises) surprises, risque cette année encore de faire des dégâts, y compris parmi les athlètes les mieux entrainés.
On est nombreux à souhaiter que Polin succède à Cardin mais la concurrence s’annonce tellement féroce qu’il est finalement assez risqué de parier sur l’un ou l’autre. Les favoris sur cette course sont nombreux… Et si c’était un outsider qui, à la manière de Vincent Bouillard sur l’UTMB, venait rafler la mise ?
Auteur : Nick Nitro, coureur de l’ombre
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Mention éditoriale : Cet article relève d’une analyse journalistique et d’un commentaire sportif, rédigé de bonne foi et sans intention de nuire. Il s’appuie sur des faits disponibles au moment de publication et n’a pas vocation à porter atteinte à quiconque. Les opinions exprimées relèvent du champ de la critique sportive légitime.






