Kilian Jornet a toujours été fidèle à lui-même.
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Pendant des années, Kilian Jornet a été cet athlète que rien ne semblait pouvoir arrêter, celui qui partait seul en haute montagne, celui qui avalait les crêtes gelées comme d’autres avalent une ligne droite.
Mais aujourd’hui, à 37 ans, il jette un regard lucide sur ce passé où la frontière entre l’exploit et l’accident était parfois terriblement fine. Il ne cherche pas à sauver les apparences : il reconnaît, avec une honnêteté rare, qu’il a déjà pris trop de risques.
Il admet avoir avancé alors qu’il aurait dû renoncer, s’être engagé dans des pentes ou des couloirs où il n’avait pas toutes les cartes en main. Et si la montagne ne lui a jamais présenté une addition irréversible, il ne s’en cache pas : la chance a parfois fait une bonne part du travail.
Quand l’instinct prenait le dessus
Plus jeune, plus indestructible, plus convaincu que la maîtrise technique suffisait, Kilian Jornet suivait son instinct comme d’autres suivent une boussole. Il ne le dit pas pour se glorifier, mais pour raconter la vérité. Il a connu ces journées où l’élan emportait tout, où il était plus simple de continuer que de s’arrêter, où le sommet semblait plus proche que le bon sens.
Avec la même sincérité désarmante, il confie qu’il n’est pas fier de toutes ses décisions. Il aurait pu faire demi‑tour. Il aurait peut‑être dû. Mais il ne l’a pas fait. La montagne a décidé d’être clémente, ce jour‑là. Elle aurait pu ne pas l’être.
Le déclic venu de la paternité
Ce n’est pas la fatigue, ni la lassitude, ni un quelconque renoncement qui a changé sa manière d’agir. C’est la paternité. Le fait d’être père de deux petites filles qui l’attendent à la maison en Norvège. Le fait de comprendre, peut‑être pour la première fois, que la liberté totale a un prix, et que ce prix n’est plus seulement le sien.
Il continue de prendre des risques – car en montagne, le risque n’est jamais nul. Mais il les prend autrement. Il réfléchit. Il évalue. Il renonce, parfois, là où l’ancien Kilian aurait foncé sans hésiter. Il agit en sachant qu’il n’est plus seul à assumer les conséquences.
La paternité n’a pas changé son identité. Elle a changé ses priorités.
Une maturité née de l’expérience
Cette nouvelle prudence n’est pas une rupture. C’est une continuité. Une évolution naturelle pour quelqu’un qui a accumulé une vie entière d’engagements extrêmes. Kilian sait aujourd’hui que l’expérience n’est pas seulement une liste de sommets conquis. C’est aussi un ensemble de signaux faibles qu’on apprend à reconnaître : une pierre qui tombe plus vite que prévu, une plaque de neige qui résonne, un vent qui tourne.
L’ancien Kilian aurait pris ces signes comme des obstacles. Le Kilian d’aujourd’hui les prend comme des messages.
Rester dans l’aventure, mais en conscience
Il ne s’est pas retiré du monde sauvage pour autant. Il en vit toujours. Il s’entraîne, il explore, il trace ses propres lignes. Mais il a redéfini son rapport à la performance. La gloire, le bruit, les podiums n’ont jamais été son carburant principal. Aujourd’hui moins que jamais.
Son équilibre repose désormais sur trois piliers : la montagne, l’écologie et sa famille. Il choisit des projets qui ont un sens, des défis qui résonnent avec ses valeurs. Et il les mène avec un rapport au danger plus nuancé, plus réfléchi.
Le vrai message : apprendre à durer
Quand Kilian Jornet dit qu’il a pris trop de risques, ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un constat d’adulte, d’athlète accompli, de père. C’est une manière de montrer qu’une carrière ne se construit pas seulement sur des exploits, mais aussi sur la capacité à se préserver, à se réinventer, à s’écouter.
Il sait que dire non peut être plus difficile que d’accélérer. Mais il sait aussi que dire non permet de rester là, de continuer à courir, à grimper, à vivre. Et surtout, de rentrer à la maison.
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