Ecouter cet article sur un cas possible de tricherie au Sainté Trail Urbain
Tricherie au Sainté Trail Urbain : pour trois places, vraiment ?
Le coup de sang d’un vétéran… pour quelques rangs de classement
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La course à pied est un sport de passion, d’engagement, de sueur, de douleur… et parfois, d’un brin de susceptibilité.
Ce dimanche, à l’arrivée du 42 km du Sainté Trail Urbain, Gilles Guichard, vétéran de l’épreuve, n’est pas descendu de son nuage. Il y est monté tout seul, rouge de colère. Son motif : un classement qui ne colle pas avec ses sensations de course. Pointé 13e par ses amis au km 35, il termine 16e. Et jure n’avoir été doublé par personne.
Une anomalie ? Peut-être. Une tricherie ? Rien ne le prouve.
Le coureur de 64 ans, visiblement frustré, évoque une possible triche de coureurs classés devant lui. Des raccourcis ? Des erreurs de parcours ? Il ne tranche pas, mais s’interroge : “quand on se trompe, on revient sur ses pas ou on se signale”. Il demande plus de rigueur, des contrôles intermédiaires, et un retour aux fondamentaux de l’éthique trail. Soit.
Mais à y regarder de plus près, on parle de trois places. Ni un podium, ni une médaille, ni un dossard UTMB à la clé. Juste trois lignes dans un tableau de résultats que personne ne relira demain, sauf peut-être sa montre et sa fierté.
Le trail urbain, ce terrain miné où l’on peut (trop) facilement couper
Ce n’est pas un secret : les formats urbains sont difficiles à baliser parfaitement. Une rue oubliée, une ruelle mal indiquée, un panneau déplacé par un passant… et voilà un raccourci qui ne dit pas son nom. Ce n’est pas propre au Sainté Trail Urbain, c’est le lot de toutes les courses en ville.
Cela dit, la solution proposée par Gilles Guichard mérite d’être entendue : poser des points de contrôle stratégiques, avec des puces ou des bénévoles, permettrait de sécuriser un minimum le tracé. Et d’éviter que de tels doutes viennent ternir l’après-course.
Mais au fond… on parle de quoi ?
Râler pour trois places sur une course où “il n’y a rien à gagner”, comme le dit lui-même le coureur, c’est peut-être légitime, mais ça prête aussi à sourire. Car cela révèle le paradoxe de la course à pied moderne : on prétend courir pour soi, pour l’aventure, pour la beauté du geste… mais au moment de consulter le classement, on veut que chaque mètre compte. Chaque virage, chaque escabeau, chaque cage d’escalier devient un enjeu.
Trois places de différence… et tout un monde d’interprétations.
Ce petit écart, s’il existe, ne remet rien en cause dans l’histoire du trail, ni dans celle du STU. Mais il soulève une vraie question : jusqu’où allons-nous dans la chasse à la place juste ? Le besoin d’équité est sain. Mais parfois, à force de vouloir que tout soit parfait, on finit par oublier l’essentiel : courir reste un plaisir. Pas un procès.
Un peu de recul, beaucoup d’amour
Gilles Guichard n’est pas un inconnu : il est respecté, expérimenté, passionné. Son agacement n’est pas un caprice, c’est la traduction d’un amour sincère pour son sport. Et c’est justement pour ça qu’on peut se permettre d’en sourire un peu. Parce qu’il incarne cette vieille école du sport où l’honneur et la loyauté comptent plus que les trophées.
Mais cette fois, peut-être que le mieux aurait été de lever la tête, boire un verre, refaire la course avec ses potes… et laisser les trois places s’envoler, comme les rubalises dans le vent.
Source
Mention éditoriale
Cet article s’appuie exclusivement sur les informations publiées dans la presse locale, notamment Le Progrès le 3 novembre 2025. uTrail n’a pas contacté les participants ni l’organisation du Sainté Trail Urbain. Il ne s’agit pas ici de trancher sur une éventuelle erreur ou tricherie, mais de réfléchir avec recul à la portée de cette polémique. Aucune diffamation ou dénigrement n’est visé. L’article est rédigé de bonne foi, dans le respect du droit à l’information et de la liberté d’expression.
	    	
		    






