Ce n’était pas censé être possible.
Acheter le livre de Casquette Verte
Pas deux ultra-trails de plus de 100 kilomètres, pas 15 jours d’écart, pas une cheville strapée, pas après l’épuisement brutal de la Diagonale des Fous. Et pourtant, Casquette Verte l’a fait. Sur le Kullamannen by UTMB, en Suède, Alexandre Boucheix décroche la deuxième place en 16 h 34, porté par un mental d’acier et une science de l’allure qui forcent le respect. La communauté trail, d’habitude prompte à débattre, s’est quasiment alignée sur un seul mot : bravo.
Mission accomplie pour Casquette Verte.
C’est une trajectoire qui ressemble à ce qu’il construit depuis deux ans : une présence permanente sur les courses qui comptent, une exposition médiatique qu’il assume, et désormais une capacité à performer sur deux ultras majeurs en moins de trois semaines. Peu de coureurs osent l’enchaînement Diagonale des Fous + Kullamannen. Encore moins montent sur le podium au deuxième.
Pour Casquette Verte, le Kullamannen n’est pas une course comme les autres.
Il y revient chaque année, comme un rendez-vous qu’il refuse de manquer. Premier en 2022, deuxième en 2023, soixante-neuvième l’an dernier, il signe aujourd’hui un retour à la hauteur de son ambition : podium et validation du ticket pour l’UTMB2026. Sa régularité force l’admiration, autant que l’audace de tenter ce pari insensé.
Au-delà de la performance, c’est la réaction du public qui marque.
Dans les commentaires, l’humour et l’admiration se mêlent. On plaisante sur l’idée qu’il ait « chopé la Pommerette », référence aux athlètes capables d’encaisser les courses coup sur coup, mais le message sous-jacent est clair : il a gagné le respect.
Les messages affluent : « Bravo Alex, t’es un vrai costaud », « Mega impressionnant », « Une sacré machine », « L’enchaînement top dix Diag et deuxième Kulla en quinze jours, c’est costaud. » Même ceux qui le critiquent parfois reconnaissent ici une performance hors norme. Et cela dit quelque chose : il n’y a pas d’antagonisme durable quand la performance sportive parle d’elle-même.
Dans les derniers kilomètres, quand le froid suédois mord les muscles et que les descentes sur rochers exigent une précision millimétrique, Casquette Verte montre ce qui le caractérise depuis le début : il ne lâche rien.
Il s’économise, il temporise, puis il relance. Son expérience parle. On dit souvent qu’il joue un personnage, qu’il surjoue, qu’il provoque. Aujourd’hui, il n’y a plus de personnage, il n’y a que l’athlète.
Et la symbolique est belle. À la fin du Kullamannen, les finishers plongent dans les eaux glacées de la mer Baltique. C’est une tradition. On peut imaginer que cette année encore, Casquette Verte y est allé, sourire aux lèvres, bague au doigt et jambes lourdement chargées de fatigue.
Ce podium est plus qu’une performance. C’est une preuve.
La preuve qu’un athlète issu de la ville, d’un environnement sans montagne, peut aller chasser les podiums sur les ultras les plus exigeants. La preuve qu’on peut tomber un jour, se relever le suivant et revenir encore plus déterminé. La preuve que la passion peut être plus forte que la douleur.
Aujourd’hui, la communauté trail ne débat pas. Elle applaudit.
Lire aussi
- Casquette Verte : avec quel équipement trail Alexandre Boucheix va courir le Kullamannen
- Kullamannen en direct : après une nuit sur les sentiers, Casquette Verte est troisième
- Résultat : Casquette Verte finit 69ème du Kullamannen by UTMB
- Live Casquette Verte : comment suivre Alexandre Boucheix en direct sur le Kullamannen by UTMB






