Dorian Louvet boucle son projet controversé des 7 marathons : bilan d’un exploit hors du temps
La Amazfit T-Rex 3 Pro est sur Amazon
Un ancien de Koh-Lanta face à son dernier marathon… et à ses contradictions
Il a couru, il a tenu, il a résisté aux critiques. Dorian Louvet est à 42 kilomètres de clore un projet qui, depuis le début, dérange autant qu’il impressionne. Boucler les sept World Marathon Majors en une seule année civile, tous sous les 2 h 30 : c’est l’objectif qu’il s’est fixé. Ce dimanche à New York, l’ancien steepleur et candidat de Koh-Lanta devrait poser le dernier jalon de son défi. Mais derrière l’exploit sportif, une question persiste : pouvait-on encore, en 2025, se permettre une telle odyssée planétaire ?
Dorian Louvet avait fait le bad buzz avec son projet « Miles of Discovery »
Sur le plan athlétique, rien à redire. Louvet affiche des chronos remarquables sur chacun des six premiers marathons.
Tokyo, Boston, Londres, Sydney, Berlin, Chicago. L’ancien champion de France du 3 000 mètres steeple a prouvé qu’il maîtrisait l’art de l’enchaînement, malgré la fatigue et les contraintes logistiques. Il a maintenu une moyenne sous les 2 h 30, un exploit rare, même chez les élites internationales.
Mais dès son annonce en janvier, le projet « Miles of Discovery » a provoqué une levée de boucliers.
À l’heure où les traileurs s’interrogent sur leur impact carbone, où les courses repensent leur logistique, où les avions deviennent l’emblème d’un mode de vie à réinventer, le tour du monde de Louvet a fait l’effet d’un contresens.
Tokyo, Boston, Londres, Sydney, Berlin, Chicago, New York. En pleine crise climatique, cette accumulation de vols intercontinentaux a heurté. Et les internautes ne l’ont pas loupé.
Des centaines de commentaires supprimés, un bad buzz assumé
Face à la polémique, le coureur n’a pas reculé. Mais l’affaire a connu un rebond inattendu : selon nos constatations, plus de 300 commentaires critiquant l’impact écologique du projet auraient été supprimés en janvier sur ses réseaux sociaux ou ceux de ses partenaires. À commencer par RMC Running, qui soutient le projet depuis le départ.
Résultat : l’effet Streisand. En cherchant à faire taire la critique, le bad buzz a pris de l’ampleur. Louvet n’a jamais répondu sur le fond, préférant se concentrer sur l’aspect sportif. Certains y ont vu un déni, d’autres un choix stratégique. Mais l’image est restée brouillée.
Une aventure personnelle, des sponsors fidèles
Il faut aussi souligner que Louvet a construit ce projet comme une narration. Un storytelling sportif dans lequel il incarne à la fois l’athlète, le conteur et l’ambassadeur. Il a mobilisé des partenaires, un réseau d’influenceurs, un public fidèle, et même Denis Brogniart pour préfacer son livre. On parle ici d’un projet aussi éditorial que sportif.
À quelques jours de l’ultime étape, il dit vouloir « profiter », « être fier », « redescendre doucement ». Il reconnaît la fatigue, les doutes, les phases de rejet, mais garde le cap. Il a aussi su imposer un ton positif, malgré les vents contraires. Son dernier marathon, à New York, aura sans doute un parfum de soulagement autant que d’accomplissement.
Faut-il saluer ou questionner un tel projet ?
La réponse n’est pas simple. Oui, Louvet a réalisé un exploit physique. Oui, il a mené son projet au bout, sans tricher, sans flancher. Mais peut-on, en 2025, célébrer un tel tour du monde sans se poser de questions ? La critique ne porte pas sur ses jambes, mais sur la cohérence. Et à cet égard, le projet reste clivant.
Plus que jamais, les sportifs sont des figures publiques, des modèles. Ce qu’ils font sur les routes ou les sentiers dépasse le cadre de la performance pure. C’est aussi un signal envoyé. En trail comme sur route, les défis de demain seront autant écologiques qu’athlétiques. Miles of Discovery restera comme une prouesse… mais aussi comme un vestige d’un monde ancien.
En résumé, le 2 novembre 2025, Dorian Louvet bouclera son 7e marathon majeur de l’année à New York.
Il aura couru tous les « Majors » en moins de 2 h 30. Son projet, ambitieux et physique, a suscité un enthousiasme réel… mais aussi une forte polémique sur son empreinte carbone. À l’heure où le sport outdoor évolue vers plus de sobriété, cet exploit laissera une empreinte contrastée dans l’histoire de la course à pied.
Lire aussi
- Dorian Louvet : le coureur de Koh-Lanta victime d’une polémique et d’un bad buzz
- Dorian Louvet : l’influenceur découvre la rudesse du trail
- L’influ-runner Dorian Louvet démissionne
Cet article s’appuie sur les données publiques disponibles au 31 octobre 2025, sur les publications Instagram de Dorian Louvet et de ses sponsors, ainsi que sur les articles parus dans France 3 Régions et RMC Running. Les propos rapportés sont sourcés, vérifiables, et repris dans le respect du droit à l’information (article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle). Ce contenu journalistique adopte un ton critique, sans intention diffamatoire. Toute photo utilisée provient de son compte Instagram public ou de publications accessibles au grand public sur les comptes officiels concernés.À l’heure où le sport de haut niveau se cherche un avenir plus durable, le défi de Dorian Louvet soulève une question qui dépasse largement son chrono : peut-on encore courir autour du monde pour le plaisir de performer ?
 
	    	 
		    





