Ce que vous voyez comme une simple sortie est en réalité un acte à fort impact
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Courir un trail en mode « OFF », c’est-à-dire en dehors de l’événement officiel, peut sembler anodin.
Pour beaucoup de coureurs, il s’agit juste de « refaire une belle trace » ou de se tester sur un parcours mythique, de faire la reco. Mais ce que l’on oublie souvent, c’est qu’un parcours de trail n’est pas une ligne abstraite sur une carte. C’est le fruit de négociations, d’autorisations, de conventions signées avec des collectivités, des agriculteurs, des éleveurs et parfois des propriétaires privés. Et en dehors du jour de la course, ces autorisations tombent.
Dans le monde du trail, la majorité des parcours empruntent des chemins qui ne sont pas tous librement accessibles toute l’année.
Certains traversent des zones agricoles sensibles, des propriétés privées ou des milieux protégés. En période de nidification, en pleine transhumance ou en saison de chasse, ces passages peuvent être strictement interdits, y compris aux organisateurs eux-mêmes. Quand un trail est organisé, les autorisations sont obtenues uniquement pour les dates précises de la course. Le reste du temps, c’est retour à l’interdiction.
C’est pourquoi « refaire un trail en OFF » sans s’assurer que le parcours est public et autorisé peut avoir des conséquences graves : détérioration de la faune, dérangement d’animaux d’élevage, destruction de clôtures, conflits avec des propriétaires et… annulations futures.
Exemple concret : la colère des organisateurs du trail de La Belle Étoile
La douzième édition du trail de La Belle Étoile a failli être amputée d’une partie de ses parcours à cause d’incivilités répétées. Plusieurs coureurs, après l’événement, sont revenus sur le tracé pour le refaire en solo, sans prévenir, sans autorisation, et sans se soucier des conséquences.
Résultat : des clôtures forcées, des animaux effrayés, des propriétaires excédés.
Certains ont même envisagé de ne plus jamais autoriser le passage des trailers sur leurs terres. Un simple geste égoïste qui menace des années de travail entre organisateurs et habitants.
L’équipe du trail a publié un message sans détour :
« Ce genre de comportement met directement en péril les futures éditions de La Belle Étoile. Chaque passage non autorisé, chaque clôture abîmée, c’est un peu plus de confiance perdue avec les habitants et les agriculteurs qui nous accueillent — et sans eux, il n’y a tout simplement plus de course. »
Le message a fait réagir de nombreux coureurs sur les réseaux sociaux. Si certains dénoncent la bêtise d’une minorité, d’autres appellent à renforcer la pédagogie ou à sanctionner plus sévèrement ces comportements.
Un simple OFF peut coûter très cher
.
Derrière chaque course, il y a des mois de travail, des accords fragiles, et une pression constante sur les organisateurs pour que tout se passe bien. Refaire un trail en solo sans respecter les règles, c’est risquer d’annuler les prochaines éditions. Et ce sont tous les coureurs — vous y compris — qui en paient le prix.
Comment savoir si on a le droit de passer ?
La règle de base est simple : en dehors des jours de course, ne courez que sur les chemins balisés, ouverts au public, et clairement identifiés comme tels (GR, PR, sentiers municipaux). Si un segment vous tente, vérifiez sur des applis comme Komoot ou Géoportail si le sentier traverse une propriété privée ou une zone protégée.
Ne vous fiez pas à Strava : ce n’est pas parce qu’un segment existe que vous avez le droit d’y passer. Nombreux sont les coureurs qui créent des traces sur des passages interdits, sans le savoir ou pire, en toute connaissance de cause.
Et surtout, ne franchissez jamais une barrière, une clôture ou une zone signalée comme interdite. Même si vous êtes « juste en train de courir ». Aux yeux du propriétaire, vous êtes un intrus.
Le trail, ce n’est pas la liberté absolue : c’est un pacte fragile
Le trail repose sur un équilibre précaire entre passion et responsabilité. Ce n’est pas parce que vous aimez la nature que vous pouvez aller partout, tout le temps, sans vous poser de questions. C’est même l’inverse : aimer la montagne, c’est savoir quand ne pas y aller.
Il faut rappeler que de plus en plus de propriétaires privés n’autorisent plus les trails à cause de ces abus. Et ce phénomène est en augmentation. Une poignée de coureurs irrespectueux peut faire perdre l’accès à des vallées entières. Les organisateurs le disent : « Sans les accords locaux, il n’y a plus de courses. »
Alors pour que le trail reste possible demain, il faut respecter les règles aujourd’hui. Ne pas refaire un parcours de course en OFF, ce n’est pas une contrainte. C’est un engagement, un geste de respect envers ceux qui ouvrent leurs terres, le temps d’un week-end.
En résumé, le trail, ce n’est pas juste courir dans la nature.
C’est respecter des parcours, des accords, des gens. Refaire un trail en OFF peut vous paraître banal, mais c’est souvent illégal, irrespectueux et destructeur. Et à force, ce sont les courses elles-mêmes qui disparaîtront.
Respectons les sentiers. Respectons ceux qui les ouvrent pour nous. Et pensons collectif, pas individuel.
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