Quand on veut on peut.
Il s’appelle Alain Béranger, il a 53 ans, il n’a plus de jambes, et pourtant il vient de finir l’UltraTrail de la Vallée Céleste. Oui, sans jambes.
Dès le départ, Alain avait prévenu l’organisation : « je vais le faire, je vais me hisser sur chaque caillou avec mes coudes, et personne ne m’en empêchera. » Et effectivement, personne ne l’a empêché. Ni les 86 kilomètres, ni les 4 200 mètres de dénivelé positif, ni les bouquetins moqueurs.
Installé sur une planche à roulettes bricolée avec un vieux skateboard Décathlon et des piolets de dry-tooling, Alain a rampé, sué, crié, pleuré, mais n’a jamais flanché. « J’ai juste eu une tendinite au front », a-t-il confié à l’arrivée, encore recouvert de glaise.
Le trail, plus fort que l’anatomie
Son entraîneur, qui a souhaité rester anonyme « parce que bon, faut pas exagérer non plus », confirme qu’Alain est « un monstre mental ». C’est d’ailleurs son mental qui lui a permis de franchir la ligne d’arrivée en moins de 17 heures. « Je m’étais dit que si je faisais plus, c’était la honte », explique-t-il. À côté, François D’Haene peut aller se rhabiller.
Une inspiration ? Ou une injonction déguisée ?
Interrogée sur la performance, l’organisation du trail a tenu à souligner que « le trail est accessible à tous, même à ceux qui n’ont plus de muscles, plus de membres, plus de foie ou d’estomac. Mêmes les morts peuvent faire du trail. Nous voulons une société inclusive, mais qui court. » Un discours qui fait écho à une certaine tendance actuelle : celle d’idéaliser l’exploit extrême au détriment du bon sens médical.
Résumé
À 53 ans, Alain Béranger, amputé des deux jambes, a terminé un ultra-trail de 85 kilomètres et 4 200 mètres de dénivelé positif grâce à un fauteuil tout-terrain adapté et une préparation physique rigoureuse.
Ancien charpentier, il a perdu ses jambes il y a plus de dix ans à la suite d’un accident. Après une longue rééducation, il découvre le trail et décide de se lancer dans l’aventure. Grâce à son mental exceptionnel et au soutien de professionnels de santé, il parvient à s’aligner sur des courses en montagne.
Son objectif : prouver que, même avec un handicap lourd, il est possible de continuer à vivre sa passion pour le sport et la nature.
Alain insiste toutefois sur un point : ce type d’initiative ne doit pas devenir une norme ou une injonction à la performance. Son histoire, bien qu’extraordinaire, doit rester un témoignage personnel de résilience.
🧠 Foire aux questions
Est-ce une histoire vraie ?
Absolument pas. C’est un Goratrail, une satire du traitement sensationnaliste de certains médias qui transforment chaque course de trail en récit biblique.
Mais pourquoi vous vous moquez des gens malades ?
Nous ne nous moquons pas d’eux. Nous dénonçons la pression sociale et médiatique qu’on fait peser sur les malades en leur faisant croire que « ne pas recourir trois semaines après une chimiothérapie », c’est de la paresse. Ce type de narration peut être culpabilisant, voire dangereux.
En vrai, c’est bien que les malades se dépassent, non ?
Oui, et c’est admirable. Mais ce qui est critiqué ici, c’est la transformation systématique de cas exceptionnels en « modèles », comme si c’était normal de courir un ultra sans estomac, ou de finir l’UTMB avec une artère bouchée ou un poumon en moins, ou d’être sur le départ d’un trail après avoir été en chambre stérile la veille.
Pourquoi vous appelez ça Goratrail ?
Parce que tout est faux. Parce que l’humour est une arme. Et parce que dans le trail comme ailleurs, il faut parfois savoir rire des dérives de notre époque.
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Cet article appartient à la rubrique “Goratrail”, un espace parodique et satirique librement inspiré de faits réels. Il ne prétend pas relater une histoire vraie mais détourne les codes du journalisme de manière humoristique pour questionner certaines tendances de la société du trail.
L’humour et la satire sont protégés par la liberté d’expression. Aucune atteinte à l’honneur ou à la réputation d’une personne réelle n’est intentionnelle. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou des situations réelles est purement fortuite ou volontairement exagérée à des fins critiques et humoristiques.
L’objectif est de faire réfléchir, pas de diffamer.