Test équipement et trail et marathon : le Shortystrap
Acheter le Shortystrap
La pubalgie, ce mot qui fait frissonner bon nombre de coureurs, n’épargne ni les débutants enthousiastes ni les traileurs aguerris.
Cette douleur insidieuse, souvent localisée au niveau de l’aine ou du pubis, peut rapidement transformer une passion en calvaire. Pourtant, certains outils permettent de continuer à courir malgré tout. Le Shortystrap en fait partie. Après l’avoir testé pendant plusieurs mois, je vous livre un retour complet et sincère sur son efficacité.
Le Shortystrap, ne innovation française pensée pour les coureurs
Le Shortystrap est bien plus qu’un simple short de compression. C’est un dispositif développé en Bretagne avec une idée claire en tête : offrir aux sportifs un moyen de soulager mécaniquement les douleurs liées à la pubalgie, tout en maintenant la possibilité de s’entraîner. Concrètement, il s’agit d’un short technique doté de bandes élastiques ciblant spécifiquement les muscles adducteurs, afin de réduire leur sollicitation à chaque foulée.
En trail comme sur route, ces zones sont extrêmement sollicitées, notamment en côte, en descente ou sur terrain instable. Le Shortystrap vient donc en soutien biomécanique, apportant à la fois compression et décharge musculaire sur la symphyse pubienne.
Un effet immédiat… et surprenant
La première fois que je l’ai enfilé, j’ai eu des doutes. Le maintien est fort, presque déstabilisant, et il faut quelques sorties pour bien ajuster les sangles selon sa morphologie. Mais rapidement, le constat est bluffant : la douleur qui m’accompagnait depuis plusieurs semaines a quasiment disparu pendant la course. Le simple fait de pouvoir courir sans grimacer est une libération.
Au fil des séances, le port du Shortystrap devient une habitude. Il apporte un sentiment de stabilité, presque de confiance, à chaque sortie. On a l’impression que le bassin reste “verrouillé” dans un bon alignement, et cela modifie aussi positivement la posture.
Efficacité prouvée… mais pas miraculeuse
Ce type de dispositif ne remplace pas un vrai travail de fond : étirements, renforcement musculaire, gainage, travail de la foulée, etc. Mais il peut accompagner intelligemment une reprise ou permettre de “tenir” entre deux rendez-vous médicaux. Plusieurs études ont montré que le Shortystrap réduit l’activité électrique des adducteurs, ce qui confirme son action de décharge musculaire.
Il est également classé comme dispositif médical de classe 1, ce qui en fait un produit sérieux, avec des normes de qualité et de fabrication rigoureuses.
Ce que j’ai aimé
Le soulagement est réel dès les premières sorties. On retrouve le plaisir de courir sans avoir cette douleur lancinante qui gâche tout. Pour les coureurs accrocs (ou simplement ceux qui préparent une course), c’est un outil qui permet de continuer à s’entraîner sans tout arrêter.
La fabrication est irréprochable : les coutures tiennent, les sangles ne se détendent pas, le tissu ne bouloche pas. Même après des sorties longues ou sous la chaleur, il reste confortable et respirant.
Ce que j’ai moins aimé
Il faut un petit temps d’adaptation, et il ne faut pas s’attendre à une “guérison” magique. Certains jours, la douleur peut revenir, surtout si on oublie les fondamentaux : échauffement, récupération, hydratation, etc.
Son prix peut aussi rebuter (près de 90 euros), mais il faut le comparer aux multiples séances de kiné ou aux semaines d’arrêt forcé. Et puis, une fois acheté, on peut le réutiliser à chaque alerte ou prévention.
Dernier point : une forme de dépendance psychologique peut s’installer. À force de courir avec, on finit par ne plus oser courir sans. Ce phénomène est à surveiller, notamment lorsque les douleurs disparaissent.
Comment bien l’utiliser ?
Tout repose sur le bon ajustement. Trop lâche, il n’est pas efficace. Trop serré, il devient gênant. Il faut apprendre à bien positionner les sangles, quitte à faire plusieurs essais. Une fois ce cap passé, le confort revient vite.
Côté entretien, un lavage doux à la machine après chaque sortie suffit. Évitez le sèche-linge pour préserver l’élasticité des bandes.
Et les alternatives ?
Le Shortystrap ne doit pas faire oublier le travail de fond. Le renforcement du gainage, des fessiers et des muscles stabilisateurs du bassin reste la base. Le suivi avec un kiné ou un ostéo est indispensable, surtout si la douleur s’installe dans la durée.
D’autres aides existent : ceintures lombaires, semelles, manchons, mais peu ciblent aussi précisément les adducteurs. Le Shortystrap a donc une vraie place dans une stratégie de récupération ou de prévention.
Verdict de notre trail du Shortystrap
Le Shortystrap n’est ni une solution miracle ni un gadget inutile. C’est un outil pertinent, efficace, qui permet à de nombreux coureurs de ne pas interrompre complètement leur pratique, même avec une pubalgie naissante ou chronique.
Je le recommande à tous ceux qui, comme moi, veulent continuer à s’entraîner malgré des douleurs au pubis, à condition de ne pas négliger le travail de fond et le suivi médical. C’est une béquille, pas une excuse pour tout oublier.
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