Sangé Sherpa, favori Tor des Géants
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Cette course hors normes, qui fête sa 16ᵉ édition, n’est pas seulement une compétition, c’est une aventure humaine et alpine qui repousse les limites de l’endurance. Courmayeur, blottie au pied du Mont-Blanc, verra s’élancer des coureurs venus du monde entier, prêts à affronter plus de 350 kilomètres et 31 000 mètres de dénivelé positif.
Cet été 2025, Sangé Sherpa aligne les kilomètres comme d’autres cochent des week-ends prolongés
près de 900 kilomètres sur la Transpyrenea, près de 700 sur le SwissPeaks… avant de rallier le départ du redoutable Tor des Géants à vélo. Avec ses bâtons et ses chaussures accrochés à son sac, Sangé poursuit un rêve plus grand que ses mollets : aider les enfants de son village natal au Népal.
Il vient de remporter la Transpyrenea, la SwissPeaks : le favori du Tor des Géants, Sangé Sherpa, y va en vélo
Sangé Sherpa remporte la Transpyrenea
Le 12 août, Sangé Sherpa remportait la Transpyrenea et ses presque 900 kilomètres.
Sangé Sherpa remporte la SwissPeaks 700
Le 4 septembre, il dominait le SwissPeaks 700. Et le 14 septembre, il s’élance sur le Tor des Géants, l’un des plus durs ultra-trails d’Europe, en autonomie, à travers le Val d’Aoste. Entre ces étapes ? Des centaines de kilomètres… à vélo. Son entraînement, c’est la route. Sa récupération, c’est le mouvement. Ce coureur de 1 mètre 68, venu de Taplejung, petit village reculé du Népal, ne s’est jamais fixé de limites. Encore moins à quarante-quatre ans.
Sangé Sherpa favori du Tor des Géants mais il y va en vélo
Au Tor, il ne sera pas seul. Le plateau est relevé, avec des coureurs comme Simone Corsini, Giulio Ornati, Andrea Macchi et l’ultra-local Franco Collé. Pourtant, Sangé a prouvé qu’il pouvait jouer dans la cour des très grands. Même avec deux ultras dans les jambes et des semaines passées en selle.
Sangé Sherpa ne suit aucun plan d’entraînement.
Pas de coach, pas de fractionnés, peu de récup’ formelle. Il empile les dossards comme d’autres empilent les kilomètres sur Zwift. Quand il n’est pas en course, il arpente les sentiers du Jura, parfois à pied, souvent à VTT. Son secret ? L’écoute de soi, une forme d’intuition, et une immense capacité à souffrir. Pendant la Transpyrenea, il a dormi trente-quatre heures en onze jours. Oui, trente-quatre.
Sa vie est aussi atypique que sa foulée
Arrivé en France grâce à une bourse linguistique, il a quitté la précarité de son village pour apprendre le français, devenir guide, puis traileur. Il a été porteur en Himalaya, brancardier à l’hôpital de Besançon, avant de trouver sa voie dans l’endurance. Il vit aujourd’hui avec sa femme et ses enfants en Franche-Comté, entre vie simple et exploits XXL.
Poète, flûtiste, coureur de l’impossible
On l’a vu sortir une flûte au kilomètre quatre-cent cinquante du SwissPeaks. Pas pour s’arrêter, mais pour jouer. Pour faire corps avec la montagne, avec le silence. Cet été, il a encore impressionné : troisième de l’Ultra 01 (cent soixante-dix kilomètres), vainqueur du Swiss Canyon Trail (cent soixante-six kilomètres) et du Rinjani 100 en Indonésie (cent soixante-deux kilomètres). En 2024, il s’était déjà offert une deuxième place sur l’Ultra Gobi, quatre cents kilomètres dans un désert sans balisage.
Son engagement
Ce qui rend Sangé Sherpa unique, ce n’est pas seulement sa capacité à enchaîner les ultra-trails. C’est son engagement. Depuis plusieurs années, il utilise sa notoriété pour récolter des fonds et transformer la vie de son village d’origine. École reconstruite, dispensaire ouvert, formation pour les femmes : chaque course finance un projet. Cet été, il court pour rassembler dix mille euros. Chaque pas, chaque montée, chaque arrivée est une promesse tenue.
Des sponsors atypiques, des défis toujours plus grands
Son sponsor principal, Kailas, n’est pas une marque grand public en Europe. Ce fabricant chinois, spécialisé en alpinisme, a cru en lui dès 2020 et l’équipe depuis avec des chaussures pensées pour les terrains extrêmes. Après le Tor des Géants, Sangé repartira pour l’Ultra Gobi, avec pour objectif de faire mieux que sa deuxième place de l’an dernier. Un désert, une autonomie totale, et probablement encore un détour ou deux. Pas grave, Sangé sait se perdre avec élégance.
À vélo puis à pied, Sangé Sherpa enchaîne la Transpyrenea, le SwissPeaks et le Tor des Géants. Portrait d’un ultra-traileur hors normes, entre défi physique et mission solidaire.
Sangé Sherpa, favori du Tor des Géants, résumé de l’article
En cinq semaines, Sangé Sherpa a enchaîné trois des ultra-trails les plus exigeants du calendrier — la Transpyrenea, le SwissPeaks 700 et le Tor des Géants — tout en ralliant chaque course à vélo, sac sur le dos et bâtons attachés. Au total : près de 1900 kilomètres parcourus à pied, plus de 150 000 mètres de dénivelé positif, et plusieurs centaines de kilomètres à vélo. Derrière l’exploit physique, un objectif solidaire : récolter des fonds pour soutenir l’éducation et la santé dans son village natal au Népal. À quarante-quatre ans, le Franco-Népalais incarne une autre vision du trail : plus libre, plus engagée, et furieusement inspirante.
🔎 FAQ sur les favoris Tor des Géants 2025
Qui est le grand favori du Tor des Géants 2025 chez les hommes ?
L’Italien Franco Collé reste le grand favori du TOR330. Quadruple vainqueur de l’épreuve, il vise un cinquième sacre historique sur ses terres valdôtaines. Sa connaissance du terrain et sa régularité en font une légende vivante de la course.
Sangé Sherpa peut-il créer la surprise au Tor des Géants ?
Oui. Malgré une saison ultra chargée (Transpyrenea, SwissPeaks 700, vélo entre les deux, puis TOR330), Sangé Sherpa impressionne par sa forme et sa résilience. Avec son expérience de la haute altitude et sa régularité, il est considéré comme un outsider très dangereux. Son indice UTMB élevé et sa capacité à encaisser les longues distances en font un vrai prétendant au podium.
Quels sont les autres outsiders sérieux chez les hommes ?
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Martin Perrier (France) : très en forme cette saison, il pourrait créer la surprise.
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John Kelly (USA) : connu pour ses exploits sur la Barkley, il est redoutable sur les formats extrêmes.
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Jesús Bailo (Espagne) : 10ᵉ en 2024, il vise un top 5 en 2025.
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Simone Corsini, Giulio Ornati et Andrea Macchi (Italie) : une “meute” italienne solide, redoutable sur ses terres.
Qui sont les favorites chez les femmes pour le TOR330 ?
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Lisa Borzani (Italie) : double lauréate du TOR, elle est clairement en tête des pronostics féminins.
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Claire Bannwarth (France) : incertitude sur sa participation à cause d’une blessure, mais sa 3ᵉ place en 2024 montre son potentiel.
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Denise Zimmermann (Suisse) : outsider discrète mais expérimentée.
Qui sont les favoris du TOR450 (Tor des Glaciers) ?
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Sébastien Raichon (France) : tenant du titre et recordman de cette version extrême sans balisage.
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Luca Papi (Italie) : habitué des formats très longs, il est son principal challenger.
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Chez les femmes : Sarah Hansel défendra son titre face à Marina Plavan, Florence Golay-Geymond et la Japonaise Kaori Niwa.
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