Il est finisher d’un trail de 26 kilomètres et reste discuter avec tout le monde à l’arrivée
Ce coureur pas tout à fait comme les autres a surpris tout le monde ce week-end sur les sentiers d’une course réputée difficile. Il n’est pas seulement venu transpirer, il a aussi pris le temps de partager, d’écouter et de soutenir. Une leçon de simplicité.
Le Premier Ministre Un inconnu… qui ne l’est pas pour tout le monde
Ils étaient 120 inscrits au départ de la course de 26 kilomètres. Une distance exigeante, sur un parcours technique mêlant dénivelé, sentiers étroits, racines, rochers, montées raides et descentes fuyantes. L’événement fait partie des rendez-vous les plus réputés du pays pour les amateurs de trail en forêt.
Parmi les participants, un homme mince, concentré, chaussé comme un coureur aguerri, portait un simple t-shirt bleu et un short technique. Il n’a pas attiré l’attention tout de suite. Du moins pas jusqu’au premier ravitaillement.
« Il m’a demandé où aller… je lui ai montré le chemin »
Une bénévole sur la course, raconte la scène avec des étoiles dans les yeux. Postée au kilomètre six, elle voit arriver un coureur qui lui demande la direction. Rien d’anormal… sauf que ce visage lui semble familier.
« Je l’ai reconnu sans vraiment y croire. Je lui ai dit de monter la petite côte et de tourner à gauche sur le sentier. Il m’a remerciée et il est reparti. J’ai compris qui c’était seulement après coup. » Quelques heures plus tard, elle aura une seconde chance. Le parcours repasse en effet par ce même poste sur la fin du tracé. Cette fois, elle lui demande une courte vidéo, qu’il accepte volontiers.
« Il courait encore comme s’il partait pour un deuxième tour »
À l’arrivée, les témoignages se recoupent. Un autre bénévole raconte avoir croisé ce même coureur à la sortie des toilettes sèches. « Je lui ai demandé une photo. Il a rigolé et a accepté. Ensuite, il est resté presque une heure près de la ligne d’arrivée, à discuter avec tout le monde, à féliciter les finishers, à écouter leurs histoires. Ce n’est pas juste un coureur. C’est un homme curieux et bienveillant. »
L’organisatrice de la course le confirme : le parcours est loin d’être facile. « Il y a des passages très physiques, des sections de type ‘scrambling’, où il faut presque grimper. Il faut être solide, même sur 26 kilomètres. »
Une histoire de couple… et de cadeau
La raison de sa présence ce jour-là ? Il la confiera lui-même dans une courte interview en montée (oui, il parlait tout en courant) : il s’était inscrit pour soutenir sa femme, elle aussi participante. Elle fêtait son anniversaire le lendemain.
Une belle manière de célébrer une passion commune, dans la boue, les feuilles mortes et les racines.
Pas un coup d’essai
Ce n’était pas sa première course, loin de là. Selon le magazine Canadian Running, il a couru plusieurs semi-marathons dans le passé, notamment à Ottawa en 2013. En 2015, il aurait même terminé le célèbre marathon de Londres en trois heures et trente-et-une minutes, un temps plus que respectable. En mai dernier, il avait aussi été vu au bord du parcours du marathon international d’Ottawa, encourageant les coureurs.
Il termine dans le top 50 % avec panache
Son temps final ? 3h45. Une performance qui le place à la 58ᵉ position sur 120 participants. Rien d’extraordinaire sur le papier… sauf qu’il ne s’agit pas d’un coureur anonyme. Sur cette course modeste mais exigeante, il est venu sans garde rapprochée visible, sans fanfare, sans communiqués. Juste pour courir, transpirer, soutenir sa compagne, et se fondre dans la communauté des traileurs.
Mark Carney
Une image rare de simplicité en politique
Ce coureur, que tout le monde croyait à des milliers de kilomètres des préoccupations terriennes, a montré qu’on peut diriger un pays tout en s’immergeant dans la boue des sentiers. Le samedi 6 septembre 2025, il a pris le départ de la Haliburton Forest Trail Race, une épreuve exigeante de 26 kilomètres organisée dans une réserve forestière au nord de Toronto, dans la province de l’Ontario (Canada).