semi-marathon d’Angkor
Courir pour une cause, mourir pour un rêve
Elle s’appelait Lisa Girard-Fabre. Elle avait 23 ans. Étudiante à Sciences Po Bordeaux, elle était partie il y a près de deux ans à l’autre bout du monde pour donner de son temps, de son énergie, et de son cœur. Ce samedi 2 août 2025, alors qu’elle préparait le semi-marathon d’Angkor au profit d’une ONG humanitaire, la jeune Tarnaise s’est effondrée en pleine sortie d’entraînement. Son corps a été retrouvé deux jours plus tard, sans vie, près d’un temple aux abords de la ville de Siem Reap, au Cambodge.
Une passion récente pour la course à pied et le semi-marathon
Lisa n’était pas une athlète de haut niveau, ni une traileuse expérimentée. Elle s’était mise au running comme beaucoup d’autres, par défi personnel, par envie de se dépasser, mais aussi avec une dimension solidaire. Dans une publication sur les réseaux sociaux, elle écrivait avec enthousiasme : « Le 3 août, avec trois amis, je vais courir le semi-marathon d’Angkor au profit de PSE (Pour un Sourire d’Enfant). Et croyez-moi, pour quelqu’un qui n’a jamais été très sportive, c’est un vrai défi personnel ! ».
Courir pour une cause. Courir malgré la chaleur, malgré l’humidité étouffante d’un été tropical cambodgien. Courir seule, sans doute trop loin, sans doute trop longtemps.
Un footing fatal sous une chaleur extrême
Ce samedi-là, Lisa était partie tôt dans la matinée. Elle n’avait plus donné signe de vie après avoir été aperçue près d’un temple bouddhiste. Les secours ont été déclenchés en urgence. Pendant deux jours, ses amis, les bénévoles de l’ONG et les autorités locales ont multiplié les recherches. En vain. Le lundi 4 août, son corps a été découvert dans un canal asséché.
Selon les autorités cambodgiennes, Lisa aurait succombé à une crise cardiaque liée à un effort prolongé. L’autopsie ne révèle aucune trace de violence, ni blessure suspecte. Elle portait toujours ses vêtements de sport, son téléphone était intact. Tout indique une issue tragique due à l’épuisement.
Le piège invisible de la surchauffe
Courir au Cambodge début août, c’est affronter des températures qui flirtent avec les 35 °C, une humidité qui empêche toute évaporation efficace de la sueur, et un risque constant de coup de chaleur. Dans un tel climat, même un footing de préparation peut devenir dangereux, surtout si l’on part sans eau, sans accompagnement, et sans être acclimaté.
Chez les traileurs, on parle souvent d’adaptation thermique (acclimatation à la chaleur). Elle prend du temps, exige une progression contrôlée, et des pauses fréquentes. Mais lorsque le corps atteint sa limite et que le système cardiovasculaire ne parvient plus à réguler la température corporelle, l’arrêt cardiaque guette.
Un projet humanitaire au cœur de son engagement
Lisa n’était pas seulement une coureuse. Elle était avant tout une jeune femme engagée. En 2024, elle avait quitté la France pour rallier le Cambodge à pied, en auto-stop, dans un périple de plusieurs mois, avec pour objectif de collecter des fonds pour les enfants défavorisés. Elle travaillait depuis auprès de l’ONG Pour un Sourire d’Enfant, qui œuvre en faveur de la scolarisation et de l’insertion professionnelle de la jeunesse cambodgienne.
À l’occasion du semi-marathon d’Angkor, elle avait même lancé une cagnotte participative. Son entraînement physique était donc intimement lié à son engagement personnel. Elle courait, littéralement, pour ceux qu’elle aidait au quotidien.
Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès de Lisa Girard-Fabre, survenu le 4 août 2025 au Cambodge, alors qu’elle préparait le semi-marathon d’Angkor. Âgée de seulement 23 ans, Lisa alliait engagement humanitaire et passion naissante pour la course à pied. Son énergie, sa générosité et sa détermination forçaient l’admiration.
À sa famille, à ses proches, à ses amis, ainsi qu’à l’équipe de l’ONG Pour un Sourire d’Enfant, nous adressons nos pensées les plus sincères et notre profond soutien.
Que son engagement et sa mémoire continuent d’inspirer.
L’équipe uTrail
Résumé
Lisa Girard-Fabre, 23 ans, est décédée au Cambodge alors qu’elle s’entraînait pour le semi-marathon d’Angkor. Partie courir seule par forte chaleur, elle a été victime d’un épuisement extrême, provoquant un arrêt cardiaque. Engagée dans une mission humanitaire, Lisa courait au profit d’enfants défavorisés. Sa mort rappelle l’importance de la prudence dans la préparation physique, surtout sous climats tropicaux.
FAQ
Qu’est-ce qu’un coup de chaleur d’effort ?
Le coup de chaleur d’effort (ou hyperthermie maligne d’effort) est une urgence vitale. Il survient quand le corps ne parvient plus à réguler sa température pendant un effort physique intense, notamment dans des environnements chauds et humides. La température corporelle peut alors dépasser 40 °C, ce qui provoque des atteintes cellulaires graves, parfois irréversibles, notamment au niveau du cœur, du foie, du cerveau et des reins.
Pourquoi l’humidité est-elle si dangereuse ?
Lorsque l’air est très humide, la sueur ne peut plus s’évaporer correctement. Or, l’évaporation de la sueur est le principal moyen de thermorégulation du corps humain. En cas d’humidité élevée (comme au Cambodge), cette évaporation est freinée, ce qui entraîne une accumulation dangereuse de chaleur dans l’organisme.
Quels sont les symptômes d’un coup de chaleur pendant une course ?
Les signes avant-coureurs peuvent inclure :
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maux de tête violents,
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vertiges ou perte de coordination,
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nausées ou vomissements,
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troubles de la vision,
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peau chaude, sèche ou moite,
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accélération du rythme cardiaque,
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confusion, troubles du langage, voire perte de connaissance.
Peut-on mourir rapidement d’un coup de chaleur ?
Oui. En l’absence de refroidissement immédiat (douche froide, immersion, arrêt complet de l’effort), la température corporelle continue de grimper. Au-delà de 41 °C, les risques de défaillance multiviscérale augmentent. Une prise en charge tardive peut entraîner la mort en moins d’une heure.
Pourquoi certaines personnes sont-elles plus à risque ?
Plusieurs facteurs augmentent le risque de coup de chaleur d’effort :
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manque d’acclimatation à la chaleur,
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absence d’hydratation,
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entraînement insuffisant ou inadapté,
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antécédents médicaux cardiovasculaires,
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isolement (personne seule sans assistance possible),
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non-écoute des signaux d’alerte du corps.
Une crise cardiaque peut-elle être causée par la chaleur seule ?
Indirectement, oui. Lors d’un coup de chaleur, le système cardiovasculaire est mis à rude épreuve pour tenter de refroidir le corps (augmentation du débit sanguin cutané, chute de la pression artérielle…). Cela peut déclencher une crise cardiaque, surtout chez des personnes jeunes non entraînées, où le cœur n’est pas encore « éduqué » à supporter ce stress physiologique.
Qu’est-ce que l’acclimatation à la chaleur ?
C’est un processus physiologique qui permet au corps de mieux résister à la chaleur après une exposition répétée. Il faut généralement 7 à 14 jours pour que le corps :
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augmente sa capacité de sudation,
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commence à transpirer plus tôt,
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réduise sa fréquence cardiaque à effort égal,
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améliore son volume plasmatique sanguin.
Sans cette acclimatation, les risques d’épuisement ou de coup de chaleur augmentent drastiquement.
Comment éviter ce type de drame quand on court à l’étranger ?
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Commencer par des sorties très courtes les premiers jours,
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S’entraîner aux heures les plus fraîches,
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Boire avant, pendant et après l’effort,
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Ne jamais partir courir seul dans un endroit isolé,
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Connaître les symptômes d’un coup de chaleur,
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S’arrêter dès les premiers signes de malaise,
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Écouter son corps avant d’écouter son programme d’entraînement.
Mention éditoriale : Cet article s’appuie sur les informations disponibles au 5 août 2025. Il ne vise ni à juger ni à spéculer sur les circonstances exactes du drame, mais à informer le grand public sur les risques de l’épuisement en milieu tropical.
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