Elle est là. Encore. Toujours. À 42 ans, Christel Dewalle ne court plus après les records : ce sont eux qui viennent à elle.
Ce samedi 19 juillet à Briançon, lors de la 9ᵉ et dernière étape de la Coupe du monde WMRA, la Française a une nouvelle fois prouvé qu’elle était la reine incontestée du kilomètre vertical. En 48 minutes et 40 secondes, elle a avalé les 6 kilomètres et 1150 mètres de dénivelé de la Montée du Prorel, laissant derrière elle la Britannique Scout Adkin et la jeune Nélie Clément.
Cela aurait pu être un simple podium de plus, une victoire “de routine”. Mais rien n’est jamais banal avec Christel Dewalle. Parce que cette victoire survient à 42 ans, dans un contexte de densité internationale impressionnante. Parce qu’elle arrive quelques jours après un nouveau sacre national à Val d’Isère, sa 10ᵉ couronne de championne de France de KV. Et parce qu’elle incarne, à chaque foulée, la longévité, l’intelligence de course et la passion pure.
Christel Dewalle, une longévité rarissime
On l’a souvent présentée comme une spécialiste. Une spécialiste du vertical, oui. Mais aussi du travail de fond. Dewalle n’a jamais disparu. Ni après ses débuts tardifs dans les années 2010. Ni après ses blessures. Ni même après une suspension qu’elle a assumée sans se cacher. Elle a repris, reconstruit, gagné. Encore. Et encore. Sa 10e victoire à Fully, ses records, ses titres européens et ses podiums mondiaux jalonnent un palmarès unique dans l’histoire de la course en montagne féminine française.
Un exemple pour toute une génération
Il y avait, à Briançon, une symbolique presque parfaite : Dewalle sur la plus haute marche, et Nélie Clément, 22 ans, sur la troisième. L’expérience et l’avenir, réunies sur un même podium. Deux styles, deux générations, deux horizons… et un même maillot. On a hâte de les retrouver ensemble fin septembre aux championnats du monde de Canfranc, en Espagne.
Christel Dewalle, elle, continue de tracer sa voie. Une voie droite, taillée dans le roc, comme les sentiers qu’elle grimpe en silence avant d’écraser la ligne d’arrivée. Son visage reste calme, mais son palmarès hurle une vérité simple : à 42 ans, elle n’est pas en fin de carrière. Elle est au sommet.
Christel Dewalle n’a plus rien à prouver. Mais visiblement, elle a encore beaucoup à gagner.
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