Vous vous souvenez de notre article intitulé “C’est quoi cette fichue manie de passer la ligne d’arrivée avec ses gosses ?”
? À l’époque, vous nous aviez copieusement insultés, traités d’aigris, d’anti-sportifs, voire de traîtres à la cause trail. Pourtant, aujourd’hui, une vidéo fait le buzz sur les réseaux en disant exactement la même chose — mais avec plus d’humour : non, tout le monde n’a pas envie de venir vous voir courir. Et surtout, il n’est pas nécessaire d’imposer votre passion à ceux qui n’en ont strictement rien à faire.
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Sur les réseaux, une vidéo satirique fait le tour des fils d’actualité : une femme y exprime — avec un humour piquant — ce que beaucoup pensent tout bas. À savoir que se lever le dimanche matin pour aller voir son mec courir un trail ou un semi-marathon, c’est pas notre truc, bien au contraire. Et si cette prise de parole, drôle et un brin acerbe, disait tout haut une vraie lassitude face à l’invasion du sport dans la sphère familiale ?
Non, on n’a pas envie de venir vous voir courir”
Dès les premières secondes, le ton est donné. Avec une ironie mordante, la protagoniste s’adresse à tous ceux qui s’imaginent que leur course est un moment de fierté familiale. Le fameux “Viens me voir passer la ligne d’arrivée, c’est important pour moi !” prend un coup dans l’aile. Parce que non, toutes les compagnes ne rêvent pas de passer leur dimanche matin sur le bitume, le front brûlé par le soleil, à applaudir un chrono médiocre au milieu de centaines de finishers exténués.
“Nous aussi, on aimerait courir… mais après quoi déjà ?”
Le message va plus loin. Il renvoie à une inégalité de fond : celle du temps disponible. Là où beaucoup d’hommes s’aménagent sans scrupule des créneaux pour “leur” sortie longue, d’autres courent — littéralement — après la charge mentale, les enfants, le boulot, les repas, et parfois même leurs rêves abandonnés sur le bord du chemin. Derrière l’humour, c’est un constat amer : toutes les femmes n’ont pas l’espace (ni le soutien) pour chausser des baskets.
“Le trail comme crise de la quarantaine anticipée”
Avec sa moquerie bien sentie sur les classements obscurs et les dépenses en équipement, la vidéo pointe du doigt un phénomène générationnel : ces hommes qui investissent des fortunes pour se “réparer” à coups de kilomètres, de gels énergétiques et de dossards. Le sport comme réponse au vide, à la fatigue existentielle, voire à une virilité en perte de repères ? Peut-être. Mais qu’ils le fassent seuls, semble dire cette femme, sans attendre des hourras qui sonnent faux.
Derrière l’humour grinçant de cette vidéo se cache une interrogation profonde sur la place des femmes dans la famille, dans le couple, et plus largement dans l’espace du loisir et du dépassement de soi. Elle dit une fatigue bien réelle, celle des femmes qui gèrent tout pendant que d’autres enchaînent les séances de fractionné — et rappelle à quel point la charge mentale continue de peser de manière inégalitaire.
Mais ce qui interroge, c’est aussi ce que la vidéo perpétue. Car à force de vouloir dénoncer un déséquilibre, elle en reconduit un autre : celui d’un schéma ultra-classique, presque caricatural, où l’homme agit et la femme subit. Et si, pour une fois, les rôles s’inversaient ? Si c’était elle qui s’élançait sur la ligne de départ, front salé, cuisses en feu — et lui, sur le bord du chemin, une pancarte à la main et les enfants dans l’autre ? Cette image-là aussi mériterait de devenir virale.
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- pas envie de venir vous voir courir