Suivi de l’Ultra Terrestre en direct – Point après 9h de course dans l’enfer vert (11h à Paris / 15h à La Réunion)
Depuis le lever du jour, les coureurs de l’Ultra Terrestre s’enfoncent dans le cœur de l’île intense. La jungle, le volcan, le brouillard, les premières glissades… Après un peu plus de 7 heures de course, la tête est bien formée, les premiers écarts sont réels, et le terrain commence à user. L’heure est venue de faire un premier point complet sur cette première édition au format extrême : 224 kilomètres et 14 330 mètres de dénivelé positif.
Suivi de l’Ultra Terrestre en direct
Suivi de l’Ultra Terrestre en direct
Le départ : dans l’enfer vert de Saint-Philippe
C’est à 6h du matin heure locale (4h à Paris) que le peloton a été lâché depuis les pentes humides de Saint-Philippe, dans le sud de l’île. Une frontale pour seul repère, une forêt trempée, et une ligne d’horizon obstruée par la masse du volcan : l’ambiance était posée. Très vite, le sentier s’élève vers Foc Foc (km 31,8 / +2780 m), première difficulté sérieuse de la journée.
Le terrain est lourd, glissant, souvent raviné. Après les cyclones de ce début d’année, les traces sont incertaines et la progression lente. Les appuis sont fuyants, les crampes précoces, et certains commencent déjà à laisser filer.
Classement masculin : Coinus passe à l’offensive
À Foc Foc, passé en 4h13 de course, c’est Frédéric Berrichon qui avait signé le meilleur temps. Mais dans les portions suivantes, c’est Robin Coinus qui a pris la tête. Vers le km 52,4, il devançait légèrement Berrichon, tandis que Didier Telmar revenait fort. Le trio de tête semble bien installé.
Derrière, Jonathan Danjoux, Florent Cazal et Clément Deffrenne gardent une dynamique correcte, mais commencent à concéder plusieurs minutes. Martin Perrier, lui, semble monter en puissance après un départ mesuré.
Classement provisoire autour du km 65 :
1. 1073 Robin COINUS 1. M 1. M0M 7:41:33 —
2. 1029 Frédéric BERRICHON 2. M 1. M2M 8:04:44 +23:11
3. 1250 Martin PERRIER 3. M 2. M0M 8:05:53 +24:20
4. 1306 Didier TELMAR 4. M 3. M0M 8:07:27 +25:54
7. 1202 Jean Alain MALINESOUCHETTY 7. M 1. M3M 8:21:08 +39:35
8. 1058 Florent CAZAL 8. M 4. M0M 8:22:06 +40:33
10. 1078 Jonathan DANJOUX
Classement féminin : Marion Fortin en contrôle
1. 1191 Nadine LEVENEUR 1. F 1. M4F 5:31:00 +1:17:43
2. 1110 Marion FORTIN 2. F 1. M0F 5:32:41 +1:19:24
3. 1266 Manon RATEL 3. F 1. SEF 5:34:30 +1:21:13
4. 1169 Geraldine LACHAPELLE 4. F 1. M2F 5:41:49 +1:28:32
5. 1222 Élodie MITHRIDATE 5. F 2. M0F 5:45:15 +1:31:58
6. 1155 Raphaëlle IBOS 6. F 1. M3F 5:57:49 +1:44:32
7. 1231 Gisele NATIVEL 7. F 2. M4F 6:00:16 +1:46:59
8. 1056 Elise CATEL 8. F 1. M1F 6:05:34 +1:52:17
9. 1224 Clarine MOREL
Terrain piégeux, météo capricieuse sur les hauteurs
Depuis la fin de matinée, le Piton Textor est plongé dans une météo instable. Brouillard dense, pluie régulière, vent en rafales : les conditions se dégradent dès 1 800 m d’altitude. Les températures ne dépassent pas 17 °C, mais le ressenti est plus frais sous le vent et l’humidité.
Des averses supérieures à 20 mm sont annoncées jusqu’en soirée. Le vent d’est souffle jusqu’à 34 km/h sur les crêtes, compliquant la progression. Les coureurs évoluent dans un silence ouaté, sous des nappes de brouillard qui effacent les repères visuels. Le sol est détrempé, les descentes glissantes, et plusieurs petites chutes ont déjà été signalées, sans gravité.
Ce qui attend les coureurs : Mare à Boue, Cilaos, puis les cirques
Après les hauts du volcan, les coureurs se dirigent désormais vers Mare à Boue. Cette portion, située autour du km 75, est l’un des pièges les plus connus du parcours. Le terrain y est collant, les ornières profondes, la végétation resserrée. Peu d’opportunités pour doubler ou relancer : le mot d’ordre sera patience et lucidité.
Ensuite, ils rejoindront la Plaine des Cafres, puis plongeront dans Cilaos ou Salazie selon le tracé retenu. Ce sera le début d’un triptyque redoutable : Cilaos – Salazie – Mafate, les trois cirques mythiques de La Réunion. Montées interminables, descentes techniques, sentiers en balcon… c’est là que la course s’écrira vraiment.
Les prochaines étapes clés
Voici les points de passage à venir pour suivre la progression jusqu’au cœur du parcours :
- Parking de l’Horloge – km 64,2
Transition technique, terrain détérioré, premières vraies marques de fatigue.- Mare à Boue – km 75,7
Zone critique. Boue, marécages, végétation serrée. Redoutée par tous les locaux.- Marsouins – km 84,5
Les hauts de Salazie. On quitte les plateaux pour retrouver les remparts.- Hell-Bourg – km 97,3
Village emblématique, ravitaillement stratégique, dernier moment « civilisé » avant la haute montagne.- Piton des Neiges (sommet) – km 107,7
Point culminant de l’île (3 070 m). Montée sèche, terrain raide, froid et isolement.- Caverne Dufour – km 110,7
Début de la descente, transition vers le second souffle… ou le début du calvaire.Prochaine mise à jour en début d’après-midi avec les passages aux km 60–65, l’évolution des écarts, et le début de la traversée vers les cirques.