L‘entrainement de Kilian Jornet
Quand la durée d’entraînement reflète la démesure du projet
Pour Kilian Jornet, l’entraînement ne suit pas un modèle unique. Il ne se résume ni à un plan hebdomadaire rigide, ni à une simple routine. Tout part d’un objectif : un trail rapide ou une aventure extrême. Et pour y parvenir, le maître du long adapte la durée de ses sorties à l’intensité du défi. Deux heures peuvent suffire pour préparer un format court. Mais lorsqu’il s’agit de gravir 82 sommets alpins en 19 jours, Jornet pousse son corps à l’extrême avec des sessions allant jusqu’à 20 heures d’activité non-stop. Une approche hors norme qui bouscule tous les repères classiques du coureur.
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Kilian Jornet a un volume d’entraînement sur mesure, entre plaisir et précision
Loin des standards figés, Kilian Jornet module ses entraînements en fonction de la distance, du profil et du terrain de la course à venir. Pour un trail de 20 à 30 kilomètres, il mise sur des sorties efficaces d’environ deux heures. En revanche, lorsqu’il prépare une expédition longue comme son projet Alpine Connections — 82 sommets enchaînés en moins de trois semaines — il s’engage dans des journées entières de course et d’escalade, parfois sans sommeil, avec seulement une heure de repos pour repartir.
Il explique que la préparation s’articule autour de plusieurs systèmes : l’endurance métabolique, la force musculaire, la technique de mouvement, et le mental. L’objectif : rendre son corps capable d’encaisser des volumes colossaux tout en restant lucide. Que ce soit sur un vélo, un tapis de course ou les crêtes des Alpes, ce qui compte, c’est la cohérence avec l’effort attendu.
entrainement kilian jornet, un entraînement mental autant que physique
Derrière les chiffres impressionnants se cache une dimension mentale primordiale. Jornet insiste : l’envie et le plaisir doivent toujours primer, même dans l’épuisement. Il confie avoir souvent couru dans un état de fatigue extrême, mais ce qui le pousse à continuer, c’est la beauté du moment : le lever du jour, le silence en altitude, la sensation d’avancer librement. C’est ce qu’il appelle son « high du coureur ».
Il n’idéalise pas pour autant cette démarche. Il évoque les descentes post-projet, parfois proches d’un état dépressif, où l’absence de but laisse place au vide. Pour en sortir, il faut redéfinir ses priorités, se fixer de nouveaux objectifs, et surtout rester connecté à ce qui donne du sens à l’effort.
La récupération : simple, mais exigeante
L’autre face de cette discipline hors norme, c’est la récupération. Et là encore, Kilian Jornet va à l’essentiel. Pas besoin d’outils technologiques sophistiqués si l’on ne gère pas correctement trois piliers fondamentaux : le sommeil, l’alimentation et la réduction du stress. Il admet lui-même qu’il n’hésite pas à alléger son programme d’entraînement pour passer du temps avec sa famille. L’équilibre global, bien plus que la performance brute, est la clé de sa longévité.
L’enseignement à retenir pour tous les traileurs
Le message de Kilian Jornet dépasse le cadre de l’élite. Que l’on prépare un 10 km nature ou une traversée non-stop, son approche rappelle qu’un entraînement efficace doit avant tout être adapté, structuré autour d’un objectif clair et ancré dans le plaisir. Il invite à rester ambitieux, sans oublier l’humilité de reconnaître ses limites. Et surtout, à ne jamais oublier pourquoi on court.
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