Mathieu Blanchard a vu le loup !

Cette période hivernale est l’occasion pour de nombreux traileurs de laisser les crampons se reposer pour profiter des joies de l’entraînement croisé en ski de rando par exemple. En tout cas c’est le cas de Mathieu Blanchard qui profite de l’enneigement du massif de l’Oisans pour s’amuser dans la neige. Mais ce n’est visiblement pas le seul à s’amuser dans la neige…

Mathieu Blanchard

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Mathieu Blanchard, sur les traces du carnivore

Partagé aujourd’hui sur son compte Instagram, Mathieu Blanchard a eu la chance de pouvoir croiser lors d’une de ses sorties les traces du loup. Mais pas n’importe quelles traces, car s’il partage la photo de délicates traces de pattes, soigneusement dessinées dans la neige fraîche, il est également tombé sur un spectacle plus impressionnant. Une carcasse animale (probablement un mouton) réduite à un squelette. Visiblement les loups n’ont pas été les seuls à profiter du festin, les os étant presque complètement nettoyés.

Dans cette neige immaculée, ces images racontent l’histoire d’un grand prédateur qui a toujours fait partie de ces montagnes, et qui retrouve depuis quelques décennies sa juste place dans le cycle naturel de la vie en montagne. Car si pour certain la présence du loup dans les montagnes constitue un problème, pour beaucoup le loup représente encore la nature à l’état pur et sauvage.

Un prédateur essentiel

Cette rencontre dans les paysages préservés des montagnes de l’Oisans montre qu’il n’est plus aujourd’hui si rare de croiser les traces du loup. Ayant presque complètement disparu, son retour en France est une excellente nouvelle. Ce n’est pas sans rappeler la réintroduction des loups à Yellowstone en 1995 qui a déclenché une véritable cascade de conséquences, transformant l’écosystème de manière positive. En régulant les populations d’élans, les loups ont permis la régénération de la végétation, favorisant le retour d’espèces comme les castors, les oiseaux et les poissons. Les cours d’eau se sont stabilisés grâce à la reprise des arbres le long des berges, réduisant l’érosion. Les loups ont également rééquilibré les relations entre carnivores et charognards, augmentant la biodiversité.

Dans cette cascade, c’est également à l’humain de réapprendre à trouver sa place. Bien sûr les activités humaines comme l’agropastoralisme ont eu un impact fort sur les écosystèmes montagnards. A l’heure où l’on cherche à respecter de mieux en mieux notre environnement, la rencontre de Mathieu Blanchard avec le deuxième plus grand prédateur de France est un rappel qu’il nous faut réapprendre à partager le sommet de la pyramide alimentaire.

Un paysage grandiose

En toile de fond de la vidéo, le paysage magnifique de l’Oisans, mais également une station de ski à quelques kilomètres. Mathieu Blanchard annote d’ailleurs la vidéo d’un « Never far away », rappelant que si le loup se montre extrêmement discret dans la plupart des cas, il n’est jamais très loin. Lors de nos sorties en trail, en ski de rando il devient de moins en moins rare d’être spectateur de ce genre de spectacle. Un peu loin des foules des stations de ski, c’est l’opportunité d’observer la faune fragile qui habite ces espaces reculés

Alors forcément ces images font du bien, pour une fois que l’on peut parler de la proximité du loup avec les humains sans hurler au massacre. Elles invitent plutôt à respecter cette faune unique et rappellent qu’en tant qu’usagers de la montagne, on a toutes et tous à charge de préserver ces espaces naturels, leurs flores, leurs faunes et de les observer sans les déranger. Nous sommes en partie responsables de la cohabitation harmonieuse avec la vie sauvage.