Les dernières mesures ont eu raison de la patience des personnes les plus sages. Et ce n’est pas illogique. Au printemps 2020, les sportifs se sont tus, car on ne savait pas ce qui arrivait. A l’automne 2020, à nouveau on s’est tus, parce qu’on n’avait aucun game changer encore. Puis la vaccination est arrivée. C’était présenté comme un sésame pour un retour à une vie normale. Puis le variant anglais est passé par là. Alors on a eu vaccination + QR code pour assister aux événements, mais même pas de manière normale.
Et ça n’a fait qu’empirer ; même si on n’est pas confinés, beaucoup d’endroits sont fermés ou inaccessibles. Et ça crée un dialogue de sourds.
D’un côté les non-vaccinés qui disent que ça prouve bien que ça ne sert à rien de se faire vacciner, d’un autre côté les vaccinés qui ont l’impression de s’être faits arnaquer. Et au milieu, des ficelles sont habilement tirées pour dire aux uns que c’est la faute des autres.
Les sportifs ne sont pas à risque
Le problème, c’est que notre patience a eu ses limites.
Ce qui n’est pas illogique ; au début, c’était effort généralisé pour tous. Maintenant, l’effort s’étiole et on commence à connaître mieux les publics à risque. Et, surprise, les sportifs n’en font pas partie. Les possibilités de finir mal existent mais sont rares ; les risques de covid long existent effectivement cependant.
La ministre a passé deux ans à nous pisser dans le dos en nous faisant croire qu’il pleuvait. Et alors qu’on a
– les antipass (et qui se défendent d’un point de vue philosophique avec des arguments qu’on peut entendre), – les antivax politiques (qui croient que ça va ennuyer le gouvernement),
– les antivax effrayés (que le gouvernement n’a pas réussi à sensibiliser et à convaincre),
– les antivax complotistes (qui, heureusement, sont minoritaires et qui ont voulu donner du contenu à leur vie en ayant l’impression d’avoir découvert une sorte de méta-univers qui orchestrerait un complot énorme),
-> tout est en train de se mélanger en une sorte de gloubiboulga géant.
Il faut cependant tempérer : on a plus de 90% de la population qui est vaccinée, alors arrêtons de croire que parce que trois gérants de pages Facebook avec un peu de succès sont antivax, tout le monde l’est devenu.
Comme le dit l’adage, un arbre qui tombe fait toujours plus de bruit qu’une forêt qui pousse ; alors laissons-les hurler, croire qu’ils sont des millions, si ça peut leur faire plaisir, ça me fait plaisir…
Les sportifs ne jouent pas collectif
Parallèlement, et on le sait bien, l’effet de groupe rend bête. Surtout chez des sportifs. A tel point que des gens qu’on tient en estime commencent à tenir des propos complètement aberrants d’une part, et à oublier le caractère collectif d’une vie en société d’autre part.
A vouloir s’assoir sur le contrat social qui unit tout le monde, ça augure juste un beau bordel.
Allez voter au lieu de râler !
Alors, tous les points sur les traitements et la vaccination, entendons-nous bien, il n’y a pas 0,2% des sportifs qui est capable de comprendre réellement comment tout fonctionne, et c’est normal.
En revanche, pour la question des pass, là, à partir du moment où on vote, on a tous un avis à donner. Et tous les avis ont le droit d’exister et de s’affronter.
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