Le traileur est un enfant pourri gâté !
Le COVID a eu d’énormes conséquences à l’échelle mondiale. Des centaines de milliers de morts, des orphelins, des veuves, des veufs, des familles déchirées, des entreprises en faillite, des pertes d’emploi par million, des économies à l’arrêt … mais surtout des annulations de course de Trail ! Et ça, pour le traileur, c’est bien ce qu’il y a de plus tragique ! Le reste n’a finalement que très peu d’intérêt.
« Continuez tous à mourir, mais surtout rendez nous les courses » c’est le cri de nombres de traileurs sur les réseaux sociaux ! Pathétique.
A l’heure du confinement, les traileurs disaient à qui voulaient les écouter :
« C’est insupportable de pas pouvoir partir en montagne ! Pas grave si il n’y a pas de compétitions, laissez nous au moins accéder aux sentiers ».
Puis il y a eu le déconfinement, la reprise de certaines courses et puis depuis Juillet, une nouvelle salve d’annulations.
Le discours a ainsi évolué. Nous sommes passés à :
« Ras le bol de toutes ces annulations, on veut avoir le droit de courir en compétition ! ».
En effet après avoir été de retour en montagne, finalement le traileur se rend compte que ça ne lui suffit plus.
Il a besoin de se tester. Il a besoin du dossard. Il a besoin d’ajouter son compte rendu de course sur son Facebook. Parce que les bilans des activités entrainements sur Strava, plus personne ne les regarde.
Le traileur a une capacité remarquable à ne penser.. qu’à lui ! Toutes les misères des
gens ne l’importent que très peu. Ce qu’il attend avec impatience, c’est de prendre la parole pour évoquer son désarroi et son malheur profond de ne plus ressentir l’ambiance des courses avec ses camarades. Même si dans son audience, il aura des personnes au chômage à cause de la crise économique qui découle de la crise sanitaire, il
ne sentira pas du tout mal. Parce que dans son échelle de priorité, les courses atteignent le zénith. Un sommet inaccessible.
Il utilisera même toutes les techniques pour arriver à ses fins. Ainsi, sur les réseaux sociaux ont surgit des nouveaux spécialistes des pandémies et des virus. Certains affirment sans vergogne, que la pratique du sport en plein air et incompatible avec la contagion d’un virus. Peu importe si ils font prendre des risques à ceux qui peuvent les
croire. Cette maladie nuit surtout aux gens ayant déjà des soucis de santé et étant donné que eux sont sportifs, ils ne risquent rien. Tant pis pour les autres.
Finalement, ce que ces caprices révèlent est hautement intéressant. En effet, la nature ne suffit pas aux traileurs, ils ont besoin de compétitions pour rassurer leurs égos et inonder leurs réseaux sociaux de leurs exploits extraordinaires. En effet, le traileur aime moins la montagne que ce qu’il peut s’aimer lui même.
DROIT DE RÉPONSE :
uTrail est un site où tant que rien ne va à l’encontre de l’intégrité et de la sécurité des traileurs, chacun des rédacteurs est autorisé à publier ce qu’il désire. C’est pour cela que vous pouvez parfois lire des avis ou conseils qui peuvent paraître contradictoire (et c’est pour cela que nous partageons les prises de position du maire de Saint Gervais).
Je ne suis par exemple pas d’accord avec cet article que nous venons de publier . L’auteur y défend l’idée que nous serions un peu égoïstes voire capricieux de vouloir absolument que nos trails soient maintenus. De mon côté, j’estime que c’est légitime !
LIRE : les traileurs doivent apprendre à vivre avec le Covid