Que faire sous un orage pendant un trail ?
On est actuellement en pleine vague de chaleur, ça n’aura échappé à personne. Le problème est que celle-ci va bien finir par s’arrêter. Et en général, plus les canicules s’emballent, plus ça va péter fort à la fin. Et un orage, ça vient sans prévenir et ça peut faire de sacrés dégâts. Que faire alors si, pendant une sortie trail, vous voyez un orage arriver ?
Trail & Orage : pour commencer, on reste calme !
Ça n’a absolument aucun intérêt de prendre vos jambes à votre cou. Malheureusement pour vous, les nuages iront plus vite que vous, et la nature vous vaincra dans 99,999% des cas. Il faudra vous arrêter de courir, notamment car (et pour être tout à fait honnête, je l’ignorais jusque maintenant) le corps dégage une énergie qui facilite le trajet de la foudre vers le sol. Raison de plus donc pour ne pas essayer de fuir. C’est présomptueux, mais aussi dangereux. Et quand on sait que la foudre peut vous tomber sur le coin de la figure directement ou indirectement (on appelle ça par « rebond », après avoir déjà frappé quelques part ; ce sera intéressant de revenir sur ce point plus tard).
Trail & Orage : on reste calme et on arrête de courir, et on se met où ?
C’est quelque chose qu’on a toujours entendu, mais c’est toujours mieux de le rappeler ; on ne se met pas à l’abri sous un arbre (on attirera la foudre) et on fuit à tout prix tout ce qui est installation électrique (vous n’aurez pas le temps de vous souvenir de votre nom que vous ressemblerez déjà à un morceau de steak qu’on a oublié sur une grille de barbecue).
C’est quelque chose aussi que j’ai découvert, mais il faut éviter à tout prix de se réfugier dans un fossé (je pensais que c’était plutôt sûr). En effet, forcément, dans un fossé, le sol sera beaucoup plus humide, et constituera donc un meilleur conducteur pour la foudre.
Si vous êtes surpris par un orage en montagne, dans la mesure du possible, on évite autant que faire se peut les sommets et les crêtes, dont l’exposition à la foudre est bien plus importante. Et on se bouche les oreilles, car ça risque de faire pas mal de bruit…
Maintenant qu’on sait où on doit éviter d’aller, il est peut être temps de savoir où on doit aller.
Alors,
1. on essaie de trouver une clairière (ou quelque chose qui s’en approche),
2. on s’y accroupit et on attend que ça passe.
3. Si vous êtres randonneur et que vous avez un duvet, mettez-le au sol et accroupissez-vous dessus, histoire d’avoir un isolant entre le sol et vous. (Si vous êtes traileurs, j’ai pu lire qu’avec un kway, ça pouvait faire l’affaire. Si quelqu’un peut affirmer ou infirmer cette hypothèse, je suis preneur.)
Trail & Orage : si vous êtes en groupe ?
Eh bien ça ne devrait pas vous changer des mesures sanitaires imposées par le ministère du sport, puisqu’il faudra absolument vous tenir au minimum à cinq mètres les uns des autres. En effet, comme on en a parlé plus haut, la foudre peut rebondir et faire un bisou à deux personnes différentes si elles ne sont pas trop éloignées. Aussi, à cinq mètres, si y’en a un qui décide de faire du Claude François version montagne, il sera le seul à griller et les autres ne devraient rien avoir.
Enfin, last but not least, on se débarasse de tous les objets métalliques qu’on peut avoir sur nous (genre des bâtons, ou même son vélo si on faisait du VTT), et on éteint son téléphone portable !!
Quand je vois à quel point c’est hard de gérer en théorie (alors en pratique, avec la panique, ça doit être encore pire), on peut se dire que le mieux est de vérifier la météo avant de partir et s’il y a un risque d’orage, on retarde un peu son départ.
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