Alors que la FFA a pondu des conditions de dingue pour dissuader les organisateurs de maintenir leurs trails, alors que des courses avec seulement 300 participants ne voient pas le jour, des rassemblements culturels de plus de 5000 personnes pourront se tenir en France dès le 1er septembre.
Le déconfinement se poursuit… dans le sport
On a tendance à l’oublier, le déconfinement continue progressivement. En effet, la date du 1er septembre est plus que jamais d’actualité pour une reprise des rassemblements culturels de plus de 5000 personnes. Si je dis « plus que jamais », c’est parce que dès le 15 août, dans le respect de certaines conditions sanitaires, le ministère de la culture a annoncé le 4 août, que les préfets pourraient déjà les autoriser.
Ça ne se ferait cependant pas comme ça. Il faudrait par exemple respecter une distance d’un siège entre deux personnes, rendre obligatoire le port du masques, etc. Concernant les événements sportifs, le gouvernement a maintenu jusque fin août la limitation des rassemblements à 5000 personnes, mais comme pour les événements culturels, des dérogations pourront être accordées. Après, je sais bien que c’est principalement pour limiter la promiscuité aux alentours des stades, mais je trouve quand même que c’est pas forcément très malin de masser les spectateurs dans une seule tribune si on veut s’assurer de pouvoir garantir le respect des distanciations sociales (les images du stade de France pour les finales de coupe en foot étaient assez parlantes).
Sport # Culture : un deux poids deux mesures difficile à comprendre
Ce que je trouve dommage, pour ne pas dire énervant, c’est la présence d’un deux poids deux mesures entre le secteur culturel et le secteur sportif, toujours avec l’idée que le sport est moins important (aller au cinéma a fait ses preuves pour lutter contre l’obésité et les problèmes cardiovasculaires…) Ici, on va pouvoir avoir des spectacles avec 5000 personnes (voire 12.000, quand on a décidé d’être un peu de mauvaise foi et de jouer avec les règles, comme ça a été le cas au Puy du Fou), mais en parallèle, des organisateurs sont obligés d’annuler des trails avec même pas 300 participants. Il n’y a pas quelque chose de bizarre ?
Participant = Spectateur ?
De plus, il y a quelque chose de pas assez clair, à savoir la différence entre un spectateur et un participant.
Est-ce qu’un participant à un trail compte comme un spectateur à un festival ? La réponse est floue (et c’est sur ce flou que l’UTMB a joué pour ne pas rembourser les participants).
Une question d’assurance à géométrie variable
Ce qui fait mal au coeur, c’est que ce qui pousse souvent les organisateurs à annuler, c’est la sécurité des bénévoles (souvent âgés), mais en sous-marin, il y a bien sûr la question de la rigidité des protocoles, en particulier sur la question des assurances. En effet, un trail peut être inquiété si un cluster se développe pendant ou après un trail (sachant, je le rappelle, qu’un cluster, c’est à partir de trois cas). Alors, j’aimerais bien voir quelle serait la responsabilité d’un organisateur d’événement culturel si un cluster émerge pendant son festival ou son spectacle. Mais si la jauge de 5000 ne bouge pas et peut être étendue plus tôt que prévue, je suppose que ce n’est pas le cas (ou alors, j’aimerais savoir qui sont leurs assureurs).