Ces derniers jours, on a évoqué le fait que la ville de Megève avait pris part à l’aventure Paris 2024. Et même si ça peut sembler un peu bizarre (notamment d’un point de vue géographique), j’aimais bien l’idée, parce que ça constituait un bon début pour commencer à imaginer le trail comme discipline olympique à part entière.
Trail aux JO : prendre le contre pied des petits esprits
A la base, je dois bien avouer que j’étais relativement indifférent à l’idée. J’étais plutôt du genre ni pour, ni contre, bien au contraire. Puis lorsque j’ai voulu me faire un avis, je suis d’abord tombé sur une flopée de commentaires qui y étaient défavorables. Et quand j’ai vu à quel point ces avis étaient sectaires et condescendants, je suis devenu pour. Faire du trail un entre-soi consanguin, élitiste et mortifère, non ! Vanter le trail comme vecteur d’ouverture d’esprit et cracher au visage de ceux qui ne sont pas du supposé sérail, ce n’est clairement pas un bon message envoyé. Le genre de messages envoyés par des gens brillants, probablement ; mais à quoi bon être brillant si c’est pour s’éclairer le derrière…
Trail aux JO : l’apogée de la reconnaissance
Je mets le foot à part entière, car le rêve de tout footballeur est (du moins je l’espère) de pouvoir soulever la coupe du monde. Sauf qu’il n’y a pas que le foot dans la vie. Et si vous allez demander à un athlète, un basketteur, un skieur, un archer, un marcheur, un marathonien (et j’oublie bien des disciplines) quel sacre constituerait l’apogée de sa carrière de sportif, il vous répondre les Jeux Olympiques. D’ailleurs, si Jim Walmsley ambitionnait de faire le marathon des JO cet été, il y avait probablement de ça.
Des gens peu malins vous diront que c’est parce que c’est le seul endroit où on met en lumière des sports qui ne servent à rien. C’est bien sûr d’une indicible idiotie. Aucun sport ne sert à rien. Ou alors tous les sports sont inutiles.
C’est pour ça que faire du trail une discipline olympique serait une reconnaissance pour notre sport dont on n’aurait pas rêvé, même dans nos plus grands fantasmes sportifs.
Trail aux JO : un sport d’hiver, un sport d’été
On en avait déjà discuté, mais ce que je trouve vraiment génial dans le trail, c’est qu’il pourrait tout autant se dérouler à l’occasion des JO d’hiver (plus sur de la courte distance, avec plus de dénivelé et dans des conditions un peu plus difficiles ; genre un trail blanc) qu’à l’occasion des JO d’été (avec soit un ultra estival type UT4M, ou du plus court où ça punchera un peu plus, type Skyrhune ou Sierre-Zinal).
Trail aux JO : un affrontement France / Espagne / Etats-Unis
Quel pied ce serait de voir des équipes nationales se tirer la bourre sur un trail dans l’optique d’un titre olympique ; Jornet, Capell, Hernandez pour l’Espagne, Walmsley, Hawks et Tollefson pour les USA, D’Haene, Thévenard et Lanne ou Baronian pour la France… Rien que d’y penser, j’en ai l’eau à la bouche ! Avec des Magnini, Angermund-Vik ou Lauenstein en épouvantails…