Pas de sport et pas de trail sans vaccin ?
On a appris ce matin qu’un consensus avait été trouvé par la communauté médicale japonaise pour souhaiter que la tenue des JO d’été (déjà reportés une fois) soit directement liée à la disponibilité d’un vaccin contre le coronavirus. Selon les médecins, les JO ne seront possibles que si la propagation du virus était sous contrôle dans le monde entier.
La question n’est pas limitée au Japon, puisqu’en tout, l’archipel n’a enregistré que 13576 cas, pour 389 décès. C’est d’office trop, mais il y a encore quelques semaines, on était contents, en France, d’avoir ce nombre au quotidien (sachant qu’on avait flirté avec les mille morts au plus fort de la première vague). On envisage sinon de les tenir sans public, ou avec une participation excessivement limité. Là où ça craint, c’est que le président du comité d’organisation Yoshiro Mori (un ancien premier ministre, soit dit en passant) a déclaré que si les jeux ne pouvaient pas tenir en 2021, ils n’auraient pas lieu.
Un effet boule de neige ?
Forcément, les JO, c’est le plus gros événement sportif du monde. On pourrait donc se dire que ça n’impactera pas les autres sports. On pourrait aussi se dire que la population japonaise étant vieillissante, faire exploser le virus sur Tokyo augurerait d’une sacrée boucherie. Le problème, c’est qu’à mon avis, on va prendre la question à l’envers et beaucoup d’événements vont se dire que même si les japonais n’y sont pas arrivés, alors ils n’y arriveront pas non plus.
Pour le trail, ça veut dire quoi ?
Je crois qu’on peut être d’accord pour se dire que s’il n’y a plus de compétition jusqu’à l’arrivée d’un vaccin, une quantité d’associations va mettre la clé sous la porte et il y aura de plus en plus d’événements en off (soit la même quantité de coureurs sur les sentiers, sans la qualité d’une organisation minutieuse), ce qui ne fera que déplacer le problème.
Aussi, il semble possible d’y répondre de deux manières.
– Pour les événements macro d’une part,
Pour les macro, genre les très gros marathons (Paris, New-York, Boston, Londres, Berlin), ça craint sérieux. Car franchement, je ne vois pas comment faire rentrer tout le monde dans les sas en respectant les distances, il va falloir en décupler la taille.
– et pour les événements plus micros d’autre part.
Concernant maintenant les gros trails, type Diagonale des Fous, UTMB and co… Le problème est un peu différent. Car s’il est imaginable que ceux-ci se tiennent dans le respect d’un protocole sanitaire strict, se pose la question des participants étrangers. Notamment pour l’UTMB et la Diagonale. A part prendre les devants et imposer tests et quatorzaine à tous ceux qui arrivent pour participer, je ne vois pas comment ça peut marcher.
Enfin, la solution sera finalement probablement plus locale, avec des petits trails. Je ne serais pas étonné qu’à terme, ils soient les « gagnants » de la crise, car plus petits, plus localisés, avec moins de mouvements de population. Ça les rendra ainsi plus sûrs et ça devrait nous permettre de continuer à pratiquer notre sport en attendant l’arrivée d’un hypothétique vaccin, ou une amélioration des traitements (même si à ce niveau ça semble avancer)