Afin de pallier à la pandémie et de limiter les rassemblements de masse, une énorme quantité de trails et courses ont été tout bonnement annulés. D’autres ont été reportés à l’automne, comme le Nord Trail du Mont des Flandres (postdaté au 27 septembre) ou l’Ecotrail de Paris (postdaté au 3 octobre). Certains ont même fait l’objet de deux reports. On a par exemple le semi marathon de Paris, prévu le 1er mars, reporté au 6 septembre, puis de nouveau au 18 octobre. Ou encore le Marathon de Paris, prévu le 5 avril, reporté initialement au 18 octobre, puis au 15 novembre.
Autant, le report du semi au 6 septembre pouvait paraître ambitieux, autant les autres semblaient plus raisonnables. Et le semi et le marathon étant intimement liés (ASO programmant le semi plus ou moins un mois avant le marathon pour permettre aux coureurs d’avoir une répétition générale, et donc de consommer deux fois plus que prévu).
Trail & coronavirus : les événements d’automne pourront-ils être maintenus en sécurité ?
On ne peut jurer de rien sur la manière dont va évoluer le virus. Surtout avec le retour du froid. Aussi, la prudence incite à imaginer le pire scénario comme le plus probable (si vous voulez vous la péter un peu en société, vous pouvez dire qu’on agit ainsi selon l’heuristique de la peur) et anticiper en conséquence.
De là, deux options s’offrent aux organisations :
– soit annuler,
– soit maintenir avec une accentuation des protocoles sanitaires.
Le problème est qu’une solution globale est très difficile, voire impossible à mettre en place, tant les réponses peuvent varier selon la région et la taille de l’événement.
Prenons trois exemples : le Semi marathon de Paris, le Festival des Templiers, et la Diagonale des fous.
Trail & coronavirus : Trois épreuves, autant de problématiques
Le Semi-marathon de Paris, c’est jusqu’à 40.000 coureurs attendus et plusieurs dizaines de nationalités différentes. Vu le volume de gens et vu la distance de la course, très honnêtement, je ne vois pas comment les distances sociales peuvent être respectées, à moins qu’ils ne triplent la surface des sas de départ, qu’ils n’imposent le port du masque au départ et à l’arrivée. Et concernant la question des ravitaillements, je ne vois aucune solution, à part les supprimer.
Le Festival des Templiers est un peu plus local, mais réunit quand même un sacré nombre de personnes. Après, si l’on diffère les horaires de départ et/ou qu’on fait partir les courses d’endroits différents, puis qu’on ajoute des vagues de départ par cinquantaine de coureurs, il n’y a pas de raisons que ça se passe mal.
Enfin, la Diagonale des fous se retrouve dans un contexte encore différent. Déjà, la Réunion est une île, et sortira de son hiver à la mi-octobre. Le problème principal réside essentiellement dans le nombre de nationalités présentes. Il va falloir croiser les doigts pour qu’aucune vague n’aie lieu, que les clusters soient contenus jusqu’à octobre, et se questionner sur le fait de limiter la participation aux locaux, voire aux personnes qui seront venues deux semaines avant et auront observé une quatorzaine.