Le marathon de Paris a été reporté en raison de l’épidémie de coronavirus. A priori, soit vous courez à la nouvelle date imposée, soit vous perdez votre fric, puisqu’un report implique un non remboursement (sauf si ASO nous épate encore une fois)… Faut-il faire le marathon de Paris au risque de se blesser ?
Coronavirus : report du marathon et du semi de Paris
Depuis hier soir, nous savons que les semi marathon et marathon de Paris se tiendront respectivement le 6 septembre et le 18 octobre prochains. Si l’on voit le bon côté des choses, on peut dire que c’est relativement une bonne nouvelle ; au moins, désormais, nous savons à quoi nous en tenir. De plus, si on veut vraiment être optimiste, on peut se dire qu’en automne, on a une chance supplémentaire d’aller chercher un bon temps, sachant qu’il devrait faire plus frais. En voyant l’autre face de la pièce, pas mal de soucis demeurent.
Coronavirus : report du marathon de Paris, on aurait préféré novembre !
Problème du report du marathon et du semi de Paris : une saison se planifie bien à l’avance
La majorité des participants au marathon de Paris ont déjà probablement planifié leur saison jusqu’à la fin de l’année. Et malheureusement, les reports arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe. Et pour cause…
– Le semi arrive une semaine après l’UTMB
– et le marathon six semaines après.
– Le marathon aura lieu en même temps que les Templiers, que la Diagonale des fous,
– trois semaines après Berlin,
– deux semaines après le marathon de Bruxelles,
– en même temps que les marathons d’Amsterdam et Reims,
– juste un peu avant Rennes et New York,
– une semaine après les 20km de Paris…
Il y a beaucoup moins de marathons en novembre, est-ce que c’était si compliqué de le mettre à ce moment ? Visiblement oui, mais j’aimerais bien savoir pourquoi.
La potentielle absence d’alternatives a de quoi énerver
ASO a communiqué sur le fait qu’ils enverraient les informations très prochainement. Et si je maintiens qu’ils ont été beaucoup mieux que d’autres organisations face à l’annulation, j’ose espérer qu’ils proposeront des alternatives au report, tant pour ceux qui ont déjà planifié leur saison en avance que pour ceux qui ont déjà engagé pas mal de sommes en transports et hébergements.
1) solution 1 : concernant un remboursement, malheureusement, je crains qu’il ne faille pas rêver,
2) solution 2 : proposer de participer aux éditions 2021 sans se réinscrire,
2) solution 3 : proposer de revendre son dossard à des personnes qui n’en auraient pas et qui seraient intéressées, ça ne ferait que des heureux.
Gageons qu’ils seront corrects à ce niveau (même si c’est peut être un voeu pieux).
Faut-il courir juste parce qu’on a payé ?
Une des raisons pour lesquelles j’espère qu’on aura plusieurs alternatives est le risque de blessure.
Personnellement, j’ai un ultra le 15 août, et si je suis d’ores et déjà sûr que pour le semi, c’est cuit, je serais tenté de faire le marathon pour éviter de perdre trop de sous. Sauf que courir 42km en essayant de faire un temps pile deux mois après avoir fait 160km, ce ne sera pas malin. Et pourtant je serais assez idiot (ou radin, c’est au choix), pour le faire quand même.
La santé est une chose très importante, et la récupération est quelque chose de capital. Sauf que devoir m’asseoir sur plus de 100 euros pour quelque chose dont je ne suis pas responsable, ça m’énerve. Et pour celles et ceux qui, plein de bienveillance, me diront que j’avais qu’à prendre une assurance annulation, je les invite à aller lire les conditions d’application, ils verront que malheureusement, ça ne rentre pas…
Le seul espoir est qu’ASO transforme l’essai qu’ils ont marqué en décidant de reporter sans annuler. Cette transformation d’essai passe par d’autres choix proposés aux coureurs.