Sur les réseaux sociaux, nous avons plusieurs types de personnes, du moins sur les groupes de course à pied (qui est ici volontairement employé comme synonyme de trail ou de running).
Sur les groupes de running, vous avez…
1- ceux qui lisent, postent peu, commentent à l’occasion (fort heureusement, c’est la majorité).
2- Vous avez ceux qui publient de temps en temps, quand ils en ont bavé sur une séance, ou qu’ils ont battu leur RP sur une distance et à qui ça fait plaisir de partager, tant que c’est avec parcimonie. Après, ça se gâte un peu…
3- Vous avez ceux qui publient absolument toutes leurs sorties (avec le selfie qui va bien). Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas tout.
4- Vous avez ceux qui publient leurs sorties, mais aussi leurs non sorties (la chandeleur était un peu l’apothéose du nian nian, pour ça). Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas tout. Car tout ceci n’est rien encore. 5- Nous avons désormais celles et ceux qui publient toute leur vie (sportive ou non) sur 14 groupes différents simultanément.
Running Trail : quand le vide arrive à polluer…
Je suppose que vous vous êtes déjà tous faits la remarque, quand on voit qu’une personne a publié son message dans pleins de groupes et que votre fil d’actualité s’en retrouve pollué, ça fait râler. Mais là où c’est impressionnant, c’est quand on voit à quel point ces personnes ont réussi à élever au niveau d’art le fait de faire du vide avec du rien, et le tout sans trembler du menton. C’est impressionnant, et d’un certain point de vue, presque admirable… Dire qu’on fait des crêpes mais qu’on a couru, dire qu’on n’a pas couru car on est malade… Franchement, wahou… C’est excessivement passionnant !
Comment savoir si vous avez affaire à ce genre de messages ?
En fait, c’est plutôt simple. Si, après avoir lu, vous vous demandez si vous êtes toujours sur un groupe de course à pied (et que vous doutez fortement), et que vous avez l’impression que l’on vous a volé des secondes de vie que vous ne pourrez jamais récupérer, c’est que c’est le cas.
Qui sont les publieurs professionnels du trail running ?
Vous en avez deux types (à la grosse louche).
1) Vous avez les brutes qui, sous une fausse modestie que leurs limites intellectuelles peinent à dissimuler, publient partout leur sortie (en mode 10km en 38 minutes, mais ils étaient pas en forme).
Ils veulent juste qu’on leur dise qu’ils sont forts et se vexent quand on les taquine (il y en a même qui se vexent si on les ignore). Ils sont en perpétuelle recherche d’attention et cachent (mal) un flagrant manque de confiance en eux. En fait, ils sont un peu comme les collégiens qui se font pourrir en classe et qui iront ensuite voir des primaires pour leur montrer à quel point ils sont forts…
2) Vous avez aussi les médiocres. Eux aussi ont absolument besoin que la terre entière sache qu’ils font du sport (tantôt pas doués, tantôt moyens, tantôt pas trop mauvais), ils ne peuvent pas progresser s’ils n’ont pas soutien superficiel d’une communauté de gens qu’ils ne connaissent pas.
Ils ne se rendent pas compte que si les likes et les commentaires sont leurs seuls leviers pour s’améliorer, ils courent pour de mauvaises raisons et finiront par se péter quelque chose ou par se lasser (ou les deux). Comme les premiers, ils ont un égo excessivement développé et un manque de second degré absolument flagrant (oui, ils ne sont pas malins non plus).
Faut-il être indifférent ou taquin face à eux ?
Quand ils arrivent à faire des phrases avec plus de trois mots, à la moindre critique, ils vous diront que vous n’êtes pas obligés de les lire, pas obligés de les suivre et que si vous n’êtes pas contents, vous pouvez aller voir ailleurs. Sur le fond, ce n’est pas tout à fait faux. Cependant, les voir s’énerver tout seuls est trop drôle. Alors, le troll me semble être une bonne solution. Quand on raconte sa vie, on en assume les conséquences et on accepte les moqueries ou l’indifférence. Si on n’est pas prêts à ça, on fait comme les gens normaux, on se tait et on va s’entraîner.
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