N’importe quel sport a besoin d’icônes, si possible charismatiques et douées, pour tenir le haut de l’affiche. C’est une constante quasi-anthropologique à l’heure du sport business. La convergence d’intérêts entre le consommateur et le sportif en chacun de nous !
La disparition – ou plus concrètement le retrait – de Kilian Jornet des pelotons, et plus généralement du champ médiatique de l’Ultra, laisse déjà un grand vide qu’aucun traileur actuel ne semble pouvoir combler dans l’immédiat !
Pire encore, on a assisté sur la Diagonale des Fous 2018 à un « partage » de la Victoire (symboliquement sympathique, mais désastreux en terme de quête de nouvelle « attraction ») selon nous sans réel relief en terme d’impact sportif, et même de charisme.
N’importe quel sport a besoin d’icônes
Plus quantitativement, combien de runners converti.e.s au trail puis/ou à l’Ultra sous l’ère KJ désormais orphelins de leur totem vont-ils, faute d’inspiration, retourner dans leurs pénates asphaltées ?
Quid encore de tous ces Followers idolâtres, tout smartphone et perche à selfies brandis aux bords des chemins empruntés par le King démissionnaire du Trail ?
Assisterons-nous de sitôt à pareille hystérie sur nos chers chemins escarpés ?
Fin du dévoiement médiatique
En fait de mort du Trail, il est davantage question ici de la mort d’un certain Trail. D’une purge…
La fin du dévoiement médiatique au sens large d’une discipline du running dont les codes et la Culture, bousculés par la démocratisation, puis la vulgarisation, se perdaient quelque peu… Les puristes moins l’arrogance en conviendront quand ils ne le déplorent pas déjà de longue date !
Kilian Jornet manquera à la montagne
La mort du Trail, c’est aussi son érection en marque ! La course Nature d’hier est désormais Trail. L’escapade urbaine est un Trail Urbain, ou pire, Urban Trail … L’exploitation de tout pour … rien ! Usant.
Sans doute, ce Trail là manquera moins à KJ que KJ ne manquera à la Montagne …