Le gouvernement fait une erreur
Ça n’est un secret pour personne ; depuis le début de la pandémie, on s’est bien aperçus que le sport ne faisait pas partie des priorités du gouvernement. Tant d’un point de vue ponctuel que d’un point de vue structurel. Dans les actes du moins (car dans la théorie, relier le ministère des sports au ministère de l’éducation nationale pouvait augurer quelque chose de chouette).
sport pro # sport amateur
Déjà, notre super ministre est absolument incapable de différencier le sport en tant que métier et le sport en tant que passion (sport pro versus sport amateur) et elle met tout dans le même panier. Et oui, on est d’accord, c’est excessivement stupide.
Pourquoi taper là où ce n’est pas forcément nécessaire ?
Ce qui est particulièrement mal géré depuis quelques mois, c’est la gestion des clusters. Plus les jours passent, plus les chiffres s’affinent, et plus on s’aperçoit que c’est souvent dans le même cadre que le virus se propage, à savoir dans les cercles familiaux ou festifs, où on se réunit en intérieur et en laissant au vestiaire les gestes barrière.
pas de cluster dans le sport
On n’est pas capable de fliquer les gens jusqu’à chez eux (je ne dis pas que c’est bien ou que c’est mal, mais c’est juste pas possible), alors on préfère agiter les bras et taper là où on pense que ça aura de l’effet. Casser les chaînes de transmission, c’est normal. Si on veut savoir où elles ont le plus de chances de se trouver, alors on regarde les stats et on agit là où il y a le plus à faire. Combien de clusters dans les clubs de sport outdoor ? Combien de clusters pendant les trails ? Combien de clusters dans des restaurants ? Et pourtant, qui va se faire sacrifier au nom de l’incompétence du politique ?
On peut cependant noter une petite progression par rapport à la dernière fois, à savoir que pour
– le public scolaire,
– les sportifs professionnels
– et les mineurs,
-> ça continue quasiment normalement (ils ont compris que la gravité et la contagiosité du virus était extrêmement moindre chez les enfants de moins de douze ans et que l’absence de lien social était bien pire que le virus en lui-même). Cependant, comme le dit Denis Masseglia au Monde (c’est le président du CNOSF), si les gens ne peuvent se rendre dans leurs clubs, ce sont non seulement lesdits clubs qui vont être en danger, mais aussi les fédérations.
Des événements « covid friendly » sont tout à fait organisables. Alors une couse type marathon de Paris, oui c’est chaud, et pas sûr qu’en 2021 ce soit déjà prêt. Mais un trail avec 200 personnes, en extérieur, avec des vagues de départ et des sas de 20 personnes où les distances sont assurées, c’est pas spécialement dangereux. Et si on doit vivre avec le virus, est-ce qu’on est obligés de sanctionner les compétitions où il n’y a pas trop de risques ? Si pas de contagion, pas de chaîne de transmission…
Ça passe aussi peut être par une autre stratégie de testing ; car même si on demande aux gens malades de ne pas aller au sport (en même temps, je maintiens qu’il faut être absolument crétin pour courir quand on est grippé), il reste la question des asymptomatiques. Et au vu de l’actualité littéraire, le respect strict des gestes barrière peut suffire à éviter la contagion.
Enfin, je sais que je me répète, mais le meilleur rempart contre la maladie, c’est une activité physique et un mode de vie sains !
Sauf que c’est pas assez rentable pour les mutuelles… Et je ne parle même pas de l’aspect inclusif du sport…