Inscription impossible, files d’attente interminables, dossards qui partent en quelques heures… Non, il ne s’agit pas d’une plateforme de sélection pour les études supérieures, mais bien de la réalité du trail running en 2025. Les courses se retrouvent prises d’assaut, avec des centaines de coureurs laissés sur le carreau. Le phénomène, loin d’être isolé, traduit une mutation profonde du trail : plus populaire, plus compétitif… et de moins en moins accessible.
listes d’attente trail, un engouement sans précédent pour les dossards
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Les listes d’attente en trail
Depuis quelques années, les organisateurs de trails constatent une tendance qui ne faiblit pas : les dossards s’arrachent à une vitesse fulgurante. Là où il était encore possible, il y a dix ans, de s’inscrire quelques jours avant une course, certaines épreuves affichent désormais complet en quelques heures, voire minutes. À la clé, des listes d’attente dignes de celles d’un festival à guichets fermés, avec parfois plusieurs centaines de noms en suspens.
Le trail victime de son succès
Cette frénésie d’inscription n’a rien d’anodin. Elle reflète une transformation culturelle du trail. Autrefois confidentiel, souvent réservé à des initiés ou à des passionnés d’ultra-distance, le trail attire aujourd’hui un public plus large et plus jeune. Les chiffres explosent : clubs, boutiques spécialisées, réseaux sociaux, équipementiers… Tout l’écosystème s’est adapté à une demande croissante. Les épreuves mythiques, comme le Nivolet-Revard ou la SaintéLyon, deviennent des objectifs de carrière, au même titre que les grandes classiques du marathon sur route.
La pression de participer, quitte à ne pas pouvoir courir
Comme sur Parcoursup, les traileurs s’inscrivent à plusieurs courses dans l’espoir de décrocher au moins un dossard. Résultat : de nombreuses places sont “gelées” par des coureurs indécis, tandis que d’autres attendent désespérément leur tour sur liste d’attente. Cette logique crée des frustrations croissantes et soulève une vraie question : faut-il repenser le système d’inscription ? Entre tirages au sort, certificats de finisher obligatoires ou pré-inscriptions payantes, les solutions testées ne font pas toujours l’unanimité.
Une évolution générationnelle
Paradoxalement, ce phénomène de saturation va de pair avec un rajeunissement du peloton. Les jeunes de 20 à 35 ans se tournent de plus en plus directement vers le trail, sans passer par la case route. L’image du finisher, la communion avec la nature, le goût de l’effort long séduisent une nouvelle génération en quête de sens, loin des performances chronométrées. Ce renouvellement attire aussi davantage de femmes, rendant la discipline plus diverse mais aussi plus compétitive en termes d’accès.
Le trail n’est plus une niche. C’est une pratique en plein essor, portée par une nouvelle génération, un imaginaire fort, et un besoin croissant de nature. Mais cette popularité a un prix : celui de l’accès. À force de devenir victime de son propre succès, le trail pourrait reproduire les mêmes travers que d’autres domaines ultra-compétitifs, avec frustration, inégalité d’accès et pression à la performance. Courir librement ? Encore faut-il pouvoir prendre le départ.
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