Tous dopés aussi chez les amateurs ?
Quand on parle de dopage, on pense de suite aux professionnels du cyclisme ou de l’athlétisme et à tous ces grands noms qu’on a vus se faire salir dans les médias. En revanche, il est extrêmement rare que le nom d’un amateur soit cité. Est-ce que cela sous-entend que tout le monde est « propre » dans ce milieu ? Ou bien au contraire, « le petit dopage » est-il monnaie courante dans le milieu amateur ?
Au moins 15% de sportifs amateurs dopés
Il n’est pas évident de répondre à cette question tant la pratique est tabou. Il est clair qu’un dopé ne va pas le crier sur tous les toits. Le secret fait partie intégrante de cette triche.
Malgré cela quelques études démontrent l’importance que prend le dopage même chez les sportifs amateurs.
En effet, d’après un rapport de l’Académie nationale de médecine, qui date de juin 2012 : 5 % à 15 % des sportifs amateurs auraient recours à des produits dopants régulièrement.
Depuis, avec l’essor d’Internet et la facilité de trouver ces molécules à faible prix et en vente libre, le chiffre a dû exploser.
Les produits dopants faciles à se procurer
En première ligne des produits du « petit dopage » vient l’anti inflammatoire (notamment l’ibuprofène) dont les effets dopants restent encore actifs 48H après sa consommation.
La ventoline et l’éphedrine viennent également remplir le tableau.
Chez les amateurs, les contrôles anti-dopage sont rares et cela constitue donc une espèce d’immunité. Le tricheur sait qu’a part sa santé, il ne risque quasiment rien. Pourtant, les contrôles ont augmenté de près de 29% depuis 2006, mais au prix d’une centaine d’euros pour chaque vérification, ils stagnent ces dernières années. L’Agence Française de lutte contre le dopage multiplie les préventions pour éviter cette escalade de sportifs amateurs
dopés.
Le Trail, sport d’endurance, fait partie des activités les plus touchées par ce fléau.
Au niveau régional, on est souvent témoin d’athlète qui progressent de manière spectaculaire d’une année sur l’autre, même s’il est impossible de le prouver, le doute est quand même très présent.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le dopage n’est pas réservé aux professionnels.
La facilité de se procurer des produits dopants, l’absence de moyens de l’AFLD et le manque de volonté des autorités expliquent cet essor.
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