Le bilan annuel de Strava prouve qu'en 2024 on a tous couru moins vite

bilan annuel strava

Strava, l’application / réseau social bien connu des sportifs vient de faire paraître un rapport impressionnant, faisant la somme de milliards de données individuelles… On l’a épluché pour vous et on vous en donne l’essentiel !

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Le bilan annuel strava pour 2024

Entre le 1er septembre 2023 et le 30 août 2024, Strava a collecté toutes les données publiques créées par les 135 millions d’utilisateurs de son réseau, répartis sur 190 pays, plus 5068 sportifs supplémentaires. Cela donne au total des milliards d’activités physiques enregistrées, avec les parcours, les personnes concernées, les groupes impliqués, etc. De quoi faire beaucoup de « data analyse » et d’en tirer de nombreuses conclusions étonnantes !

Sommaire

Tendance n°1 : Moins vite, moins fort, plus court, plus performant.

Durant la période observée, les athlètes ont fait preuve de modération, privilégiant des activités plus modérées et enregistrant toutes les activités sur l’application, même les plus courtes. Niveau durée, l’entraînement moyen est de 53 minutes avec plus d’un cinquième des entraînements ont duré moins de 20 minutes, permettant de maintenir une routine durable. Dans les plans d’entraînement aux marathons, il y a eu davantage de jours de repos par exemple avec en moyenne 51% des jours d’un plan d’entraînement au semi-marathon consacrés au repos.

Malgré ce recentrage sur l’équilibre, les objectifs sportifs n’en ont pas souffert : 72 % des objectifs de course et 77 % des objectifs cyclistes ont été atteints. Cette année, Strava a enregistré une augmentation de 9 % du nombre de marathons, ultra-marathons et sorties de 100 km. Au contraire, les coureurs ayant pratiqué d’autres activités avaient 10 % plus de chances d’atteindre leurs objectifs.

Si les gros objectifs gardent la cote, 43% des utilisateurs rapportant vouloir s’attaquer à une grosse course ou un évènement majeur en 2025, les fondamentaux reviennent au premier plan avec une augmentation des étirements, des exercices de mobilité et de renforcement musculaire. Les intentions de pratique sont différentes avec « améliorer sa santé mentale et en prendre soin » qui arrive en premier plan, notamment pour la génération Z.

Tendance n°2 : effacer les inégalités

Reflet de la société, Strava devient un terrain d’étude des normes sociales, des stéréotypes de genres et de générations. Par exemple, pour la première fois cet été, la parité hommes-femmes a été atteinte au cours des Jeux Olympiques de Paris. Si on observe toujours des inégalités liées au genre comme le fait qu’une femme sur 4 déclare que le manque de flexibilité de son emploi du temps constitue un frein à sa pratique sportive, les choses bougent rapidement avec la part des femmes parmi les cyclistes qui a augmenté de 11% en 2024 !

D’ailleurs statistiquement, en 2024, les femmes ont décroché 20 % de couronnes de plus que les hommes, récompensant le meilleur temps sur un segment Strava. L’haltérophilie a été le sport avec la croissance la plus rapide chez les femmes (+25 %), tandis que côté des hommes, les activités de yoga ou de Pilates ont progressé de 15 %.

Concernant l’âge, les baby-boomers et la génération X ont décroché plus de couronnes à un taux plus élevé (12 %) que leurs homologues de la génération Z ou les Millenials (8 %). Cela se retrouve également en termes de distances puisque les coureurs et les cyclistes baby-boomers ont parcouru une plus grande distance que les autres sur l’année entière.

Tendance n°3 : sportifs oui, mais à la mode !

L’analyse des photos uploadées dans les activités et les questionnaires envoyés à plus de 5000 participants ont montré l’importance de critères matériels très importants : le style ! Parmi les athlètes, 60 % approuvent les tenues de sport aux couleurs assorties, proportion qui monte à 71% dans la génération Z. En parlant de la fameuse Gen-Z, il semble qu’ils se caractérisent par des choix vestimentaires… originaux ! 54% des athlètes de la Gen-Z valident l’usage des chouchous et des bandeaux, 57% valident les chaussettes hautes ainsi que les vieux T-shirt oversized, alors que 37% valident le port de bijoux pendant la pratique sportive !

Question couleurs, le noir reste la couleur principalement portée, le bleu arrivant en deuxième place, alors que 73% des utilisateurs de Strava sont susceptibles de porter du… orange ! Coïncidence ?

Tendance 4 : Un peu de sport, beaucoup de dating !

Les données 2024 sont unanimes et montrent une forte augmentation des clubs de course et des activités en groupe. La recherche de liens sociaux devient le principal moteur pour s’entraîner. Au niveau mondial, la participation aux clubs de course est en forte hausse avec +59%. Cette participation permet visiblement également d’aller plus loin, puisqu’on observe une augmentation moyenne de 40 % de la durée des activités (course, vélo, randonnée), lorsqu’elle est pratiquée par un groupe de plus de 10 personnes, comparée aux activités en solo. D’ailleurs ces activités ont comporté trois fois plus de pauses que les activités en solo, reflétant une tendance à privilégier les conversations ou pauses café durant les sorties !

On pratique en groupe, mais le groupe persiste en dehors du sport également ! 58 % des répondants ont déclaré avoir noué de nouvelles amitiés via des groupes sportifs. Dans la Gen-Z, une personne sur cinq est même sortie avec une personne rencontrée à travers le sport, et était quatre fois plus encline à vouloir rencontrer des gens via le sport plutôt qu’au bar ! D’ailleurs 92% des personnes interrogées ont réduit leur consommation d’alcool pour mieux atteindre leurs objectifs de condition physique.

Parmi tous les sports, c’est la course à pied qui a le plus fort impact social, suivie de très prêt par la marche. Statistiquement, ce sont les femmes qui courent le plus en groupe, avec 35% des activités matinales de week-end des femmes qui ont lieu en groupe, soit 20% de plus que les hommes. En groupe, on se congratule davantage, puisque les activités de groupe ont généré plus de kudos que les activités en solo, surtout quand le groupe comptait plus de quatre personnes.

Alors au total, en 2024, Moins vite, moins fort, plus court, plus performant, moins d’inégalités, plus de rencontres et plus de style ! En tout cas d’après Strava, mais le dicton ne dit-il pas « si n’est pas sur Strava, ce n’est pas arrivé. » ?

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