Ce n’est pas la première fois que cela lui arrive. Lors du Yukon Arctic Ultra, en mars dernier, Mathieu Blanchard avait déjà connu un effondrement pulmonaire en plein effort. Cette fois, c’est en altitude, sur les crêtes abruptes de la Hardrock 100, qu’il a senti ses poumons le lâcher. Malgré tout, le Français s’est battu jusqu’au bout pour arracher une très belle deuxième place derrière Ludovic Pommeret.
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Mathieu Blanchard, une alerte respiratoire dès les premiers kilomètres
Tout a commencé très tôt. Dans la première ascension, à peine la course lancée, Mathieu ressent une gêne respiratoire inquiétante. La fumée des incendies, stagnante sur les hauteurs, aggrave la situation. Avec Zach Miller à ses côtés, ils constatent rapidement que les conditions sont loin d’être idéales. « J’espérais que le vent se lève pour dégager un peu l’air », raconte-t-il. À ce moment-là, le doute s’installe déjà.
De la gestion à l’improvisation
Malgré un bon départ — il est même en tête au 40e kilomètre — Blanchard choisit de ne pas s’emballer. Quand Ludovic Pommeret attaque dans la descente vers Sherman, il refuse de suivre : « C’était trop tôt. Je voulais finir avant tout. » Il préfère rester avec Germain Grangier et Zach Miller, et joue la prudence. À Ouray, il reprend du terrain, passe devant ses compagnons d’échappée, et croit pouvoir relancer. L’espoir sera de courte durée.
Le moment où tout a basculé
À partir de Chapman, au-delà du 100e kilomètre, son système respiratoire s’effondre. Le moindre effort en altitude devient un supplice : « Au-dessus de 3 500 mètres, je ne pouvais plus marcher. Je faisais trois pas, je m’arrêtais sur les bâtons, j’essayais de respirer, mais ça ne passait plus. » Il repense alors au Yukon, où une situation similaire l’avait effrayé. Cette fois encore, il pense à abandonner, notamment au col de Grant Swamp Pass.
Le mode « survie »
Mais dans la descente, ses jambes répondent. Il avance, tant bien que mal. Il s’arrête au ravitaillement de KT, s’endort quelques minutes devant un feu, repart en mode automatique. À ce moment, il n’est plus question de stratégie ni de performance : juste de finir. « C’était la première fois de ma vie que je faisais une sieste en pleine course. Je ne pouvais pas faire autrement. »
Une performance solide, teintée de frustration
Malgré tout, Blanchard franchit la ligne avec une belle deuxième place. Un immense soulagement… mais aussi une frustration palpable : « On était sur les bases du record. Sans ce problème de poumons, j’aurais pu me battre plus longtemps. » Il promet déjà de revenir.
Et si Mathieu Blanchard avait abandonné ?
Mathieu Blanchard a frôlé la sortie de route à la Hardrock 100. S’il avait levé le pied au col de Grant Swamp, ou s’il était resté assis à KT sans repartir, que se serait-il passé ? Comment cela aurait été perçu dans la communauté trail ?
Avec bienveillance (dans la majorité des cas)
Le trail valorise la lucidité autant que la performance. Blanchard est reconnu pour sa sincérité, sa gestion intelligente de course et sa transparence. Un abandon expliqué par un vrai souci pulmonaire, déjà connu, aurait été compris — et même salué — par une majorité de pratiquants. On lui aurait sans doute dit : « Tu as bien fait, la santé avant tout. »
Mais aussi avec une petite déception collective
Parce que Mathieu est un coureur très populaire, très médiatisé, très attendu. Et parce qu’il avait fait une belle première moitié de course. Certains fans auraient pu ressentir une forme d’inachevé ou relancer le débat éternel : faut-il vraiment faire toutes les courses à tout prix ?
Et avec quelques soupçons isolés, malheureusement
Comme souvent sur les réseaux, une minorité aurait sans doute ironisé ou lancé des sous-entendus malveillants : « Il a craqué mentalement », « il s’est préservé pour une autre course », « la pression médiatique l’a rattrapé ». Ces discours restent marginaux mais récurrents dans le monde ultra-exposé du trail élite.
S’il avait abandonné, il aurait perdu la course… mais pas la face. En terminant, malgré tout, il gagne le respect — et un récit — encore plus fort. Un abandon aurait été cohérent. Une arrivée l’est encore plus.
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Résumé
Lors de la Hardrock 100 2025, Mathieu Blanchard a vécu un nouvel épisode de détresse respiratoire, similaire à celui qu’il avait connu sur le Yukon Arctic Ultra. La faute à l’altitude extrême et à la fumée des incendies. Malgré ce problème de santé grave, il termine à une brillante 2e place derrière Ludovic Pommeret. Dans l’épreuve, il a dû s’arrêter pour dormir au ravitaillement de KT, avancer par petits pas en s’appuyant sur ses bâtons, et puiser dans ses dernières ressources pour franchir la ligne d’arrivée. Il évoque une ambiance authentique, des bénévoles passionnés, et un projet fou : traverser l’Atlantique à la voile pour courir la TransMartinique. Sa Hardrock ? Une leçon de résilience.
FAQ
➡️ Pourquoi parle-t-on de « perte de poumons » pour Mathieu Blanchard ?
Parce qu’il a souffert d’un effondrement pulmonaire fonctionnel en course, comme lors de son expérience au Yukon Arctic Ultra. À haute altitude, il était presque incapable de respirer correctement.
➡️ A-t-il envisagé l’abandon ?
Oui. Il a failli abandonner au Grant Swamp Pass, incapable de continuer à grimper. Il s’est finalement accroché et a terminé la course.
➡️ Quelle place a-t-il obtenue ?
Mathieu Blanchard a terminé 2e de la Hardrock 100, derrière Ludovic Pommeret.
➡️ Quelle est sa réaction après la course ?
Il est partagé entre satisfaction (avoir fini dans des conditions extrêmes) et frustration (avoir été privé d’une vraie lutte pour la victoire à cause de ses poumons).
➡️ Quels sont ses projets ?
Mathieu envisage une participation aux Mondiaux de trail, et surtout un projet original : traverser l’Atlantique à la voile pour courir la TransMartinique.
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- L’expression « perdu ses poumons » est une formule imagée fréquemment utilisée dans le milieu sportif pour désigner une détresse respiratoire fonctionnelle temporaire, survenue dans un contexte d’effort extrême. Elle ne fait en aucun cas référence à une atteinte organique définitive, ni ne remet en cause les compétences, l’intégrité ou l’engagement de l’athlète concerné.
Cet article relève du traitement journalistique d’un événement sportif d’intérêt général. Il s’inscrit pleinement dans le cadre légal de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, telles que garanties par l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme. Aucune intention diffamatoire ou malveillante n’est poursuivie.
Cet article s’appuie exclusivement sur des propos publics tenus par Mathieu Blanchard lors d’interviews filmées et diffusées librement sur des médias spécialisés. Il ne contient aucune extrapolation, ni jugement de valeur. Toute citation est replacée dans son contexte et strictement fidèle à la déclaration initiale. En cas de demande de rectification ou de retrait, merci de nous contacter via notre formulaire de contact. Nous rappelons que le droit à l’information, la liberté d’expression et la liberté de la presse sont encadrés par la loi française et permettent de relater des faits d’actualité sportive dès lors qu’ils sont présentés de manière rigoureuse et non dénigrante.
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