Les trails virtuels… ça vaut le coup ou pas ?
Définition : les trails virtuels
Durant la crise du covid (même si elle n’est pas totalement terminée), afin de garder un semblant de normalité (et histoire de ne pas totalement se noyer financièrement), divers trails ont essayé de trouver des alternatives. Certains sont parvenus à reporter leurs événements à l’automne (l’Ecotrail de Paris et le Nord Trail du Mont des Flandres notamment), d’autres ont annulé leur édition et l’ont reportée à l’année prochaine (avec plus ou moins d’éthique), tandis que d’autres ont proposé des éditions qu’ils disaient « virtuelles ».
Un trail virtuel consiste à pouvoir faire la course dans des conditions presque normales, mais en solo ou en petit groupe.
Exemples de trails virtuels en France et en Belgique
.. L’UTMB a par exemple fait l’UTMB project,
.. Sierre-Zinal a donné la possibilité aux coureurs de faire la course sur un mois,
.. ou encore en Belgique, le trail des Fantômes en Belgique, qui a organisé la course entre mi juillet et mi août.
Doit-on payer pour un trail virtuel ?
Pourquoi pas…
1. payer pour la bonne cause OUI
Si ça peut être pour la bonne cause (certains trails ont organisé ces courses alternatives pour lever des fonds pour le personnel soignant), je n’ai pas de problèmes avec l’idée. Surtout si ça nous permet de retrouver lentement, mais sûrement, un semblant de normalité…
2. payer sur des sentiers privés OUI
Egalement, si ça peut nous permettre de courir sur le parcours total, ça me va. En effet, il arrive que des trails passent par des sentiers privés et que, dès lors, en off, on ne puisse pas les emprunter. Quand je parle de parcours, j’ai aussi en tête un principe auquel j’adhérais moins, à savoir participer à une course n’importe où dans le monde. Par exemple, il était possible de courir, où qu’on soit, le semi marathon de Kuala Lumpur. Là, c’est juste n’importe quoi…
3. payer si c’est moins cher OUI
Enfin, si le rapport qualité prix est là, pas de souci pour payer quelque chose ; mais dès lors, ça doit être moins cher que dans des conditions réelles. Car si on reçoit le dossard avant la course et une médaille après, mais qu’il n’y a pas de ravitaillements sur le parcours (ce qui n’a rien d’anormal), alors normal que le tarif soit moins élevé.
Deux problèmes cependant…
J’ai quand même deux petits soucis avec l’idée de payer pour des trails virtuels.
– En premier lieu, je me dis que même si c’est mieux que rien, ça ne remplacera pas la réalité totalement ; ça ne remplacera pas l’ambiance si spéciale dans les sas de départ, la solidarité avec des personnes qu’on n’a jamais vues et qu’on ne reverra sûrement jamais, ou encore cette sensation si particulière une fois la ligne d’arrivée franchie.
– L’autre point sur lequel il faudra faire attention est qu’il ne faudra pas que ça se généralise. Car on a largement critiqué le fait qu’au Canada, une station avait rendu payants les sentiers de randonnée. Et je ne voudrais pas que l’idée fasse son chemin en utilisant la généralisation des trails virtuels…