Vous rêvez d’un KOM sans souffrir ? De battre le record de l’UTMB sans bouger de votre fauteuil ? C’est possible grâce à FakeMyRun, un outil qui permet de générer une trace GPS fictive… et de la faire valider par Strava. Voici le tutoriel pour tricher, suivi d’une analyse de ce que ça révèle sur les dérives du sport connecté.
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Tuto : comment tricher sur Strava avec FakeMyRun
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Rendez-vous sur le site FakeMyRun
(attention, le lien peut changer – l’outil reste confidentiel mais accessible) -
Zoomez sur la zone de votre choix, par exemple Chamonix pour tracer l’UTMB.
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Dessinez grossièrement votre parcours en plaçant des points. Pas besoin de suivre les sentiers : un algorithme recale ensuite la trace automatiquement sur les chemins les plus proches.
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Cliquez sur le bouton orange pour finaliser le recalage de votre trace. Vous obtenez un itinéraire propre, compatible avec Strava.
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Réglez votre allure et votre chrono final. Vous pouvez entrer un temps totalement irréaliste (exemple : 19 h pour les 178 km de l’UTMB).
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Générez votre fichier GPX et exportez-le.
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Importez la trace sur Strava comme s’il s’agissait d’une vraie activité GPS enregistrée avec votre montre.
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(Optionnel mais risqué) Publiez en mode public pour décrocher des KOM ou des segments.
Un KOM volé à Kilian Jornet
Dans une démonstration très poussée, un youtubeur running a ainsi réussi à battre un KOM de Kilian Jornet sur une montée à 28 % de pente moyenne, en traçant la montée… au doigt. Résultat : Strava n’a rien vu. L’algorithme a validé la performance, l’a intégrée aux classements, et a même recalculé le dénivelé.
Une faille sérieuse dans le système
FakeMyRun n’est pas qu’une blague. Il révèle une faille massive dans la validation des performances sportives numériques. Strava, plateforme leader dans le suivi d’activité, ne parvient pas à détecter ces faux parcours. Cela remet en cause la fiabilité des classements, des badges, et même de certaines compétitions digitales.
Business des fausses traces : 3 € le kilomètre
Au-delà du cas isolé, il existe aujourd’hui un marché parallèle : celui de la vente de performances. Des utilisateurs paient pour obtenir de fausses traces afin de paraître plus actifs, plus rapides, ou plus assidus. On parle de 3 € le kilomètre pour certains parcours, voire de plusieurs euros pour 100 mètres en piscine. C’est l’illusion de l’effort… monnayée.
En fait ça ne sert à rien payer des stravajockeys puisque vous pouvez trafiquer vos fichiers vous même….
Courir pour de vrai, ou pour son ego ?
Cette dérive interroge le rapport au sport à l’ère du numérique. Les plateformes sociales comme Strava ont transformé l’entraînement en vitrine. L’envie de reconnaissance peut pousser à la triche. Mais derrière chaque couronne volée, c’est l’esprit du trail et de la course à pied qui est abîmé. Ce sport repose sur la sincérité de l’effort, pas sur des fichiers GPX générés à la souris.
L’outil FakeMyRun démontre à quel point il est facile de tricher sur Strava… mais cela ne passe plus inaperçu. Depuis février 2025, la plateforme a renforcé ses défenses avec un modèle d’intelligence artificielle capable de détecter les performances douteuses.
Résultat : près de 4,5 millions d’activités ont été supprimées ces derniers mois. Strava veut protéger l’intégrité de ses classements, en particulier les KOM et QOM, en traquant les abus, les erreurs de discipline (comme un vélo enregistré en course à pied), et les incohérences de vitesse.
La course à la couronne virtuelle a ses limites : tôt ou tard, la plateforme veille au grain.
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