L’UTMB approche, votre prépa pour l’UTMB va se terminer et comme chaque été, des milliers de traileurs intensifient leur préparation. Pourtant, à force de vouloir trop bien faire, on reproduit les mêmes erreurs. Mauvais volume, mauvaise récupération, mauvaise gestion de la chaleur… Ces fautes de parcours peuvent ruiner des mois de travail. Et parfois, elles passent complètement inaperçues jusqu’au jour J. Voici ce qu’il faut absolument éviter si vous voulez franchir la ligne d’arrivée à Chamonix fin août.
5 erreurs dans la dernière ligne droite de votre prépa UTMB
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
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1– surcharger son entraînement trop tard
C’est un classique. Juin-juillet passent vite, et on panique début août. Résultat : on surcompense. On accumule des blocs de volume intenses à la dernière minute, croyant bien faire. Sauf que le corps, lui, n’a plus le temps de digérer. Vous arrivez à Chamonix cramé, entamé, rincé. Un entraînement efficace, c’est un entraînement où la fraîcheur prime sur le sentiment d’avoir “tout donné”.
2– Mal gérer la chaleur estivale
C’est l’un des pires pièges de juillet : courir en pleine chaleur à la même intensité qu’en avril. Mauvais plan. La chaleur ralentit les allures, fatigue plus vite, et déshydrate en profondeur. Or, l’accumulation de cette fatigue “invisible” peut vous griller la batterie bien plus vite qu’un surentraînement classique. Le bon réflexe ? Lever le pied, courir tôt ou tard, et penser récupération active.
3– Négliger les périodes de repos (surtout mental)
Avec les vacances, certains cumulent : entraînements + enfants + trajets + obligations sociales. Résultat : aucun vrai moment de calme. C’est une bombe à retardement. Votre corps fatigue, mais votre tête aussi. Or, l’ultra se joue à 70 % dans la tête. Sans vraie coupure mentale au moins une fois par semaine, vous arrivez à l’UTMB saturé. Et ça, aucun plan ne peut le compenser.
4– Trop tester de nouveautés (matos, nutrition, stratégie)
L’été, c’est la saison des tests. Et c’est bien. Mais attention à ne pas tout vouloir changer à la fois. Une nouvelle paire de chaussures + une nouvelle stratégie de gels + une nouvelle montre = stress inutile. En août, ce n’est plus le moment d’innover. C’est le moment de valider ce qui marche pour vous. Et d’accepter qu’un système imparfait mais maîtrisé est souvent plus fiable qu’un système révolutionnaire mais instable.
5– Mal gérer les dernières semaines
Entre 15 et 10 jours avant l’UTMB, beaucoup veulent “assurer un dernier gros bloc”. Mauvais calcul. Le pic de forme n’arrive jamais sur commande, et surtout pas après une surcharge de dernière minute. L’idée n’est pas d’être fort le 15 août… mais le 30. Les pros le savent : moins on en fait dans les 15 derniers jours, mieux on se sent sur la ligne de départ.
La réussite à l’UTMB ne se joue pas sur un coup d’éclat, mais sur la constance, la lucidité… et l’humilité. Savoir lever le pied, s’écouter, respecter les bases. Et surtout ne pas gâcher sa prépa par excès de zèle. Parce que ce qui tue une préparation, ce n’est pas ce qu’on ne fait pas… c’est souvent ce qu’on fait trop.
Souvenez-vous : parfois, ne rien faire, c’est s’entraîner aussi.
Résumé
Chaque été, des centaines de coureurs bousillent leur préparation UTMB sans même s’en rendre compte. L’article pointe cinq erreurs classiques : vouloir compenser son retard en août avec trop de volume, mal gérer la chaleur, négliger la récupération mentale, vouloir tout tester à la dernière minute, et trop charger la fin de prépa. En trail comme ailleurs, l’excès est souvent l’ennemi de la performance. Pour arriver prêt à Chamonix, il faut savoir ralentir avant de vouloir gagner.
FAQ
Faut-il continuer à faire du volume jusqu’à la dernière semaine ?
Non. Le pic de forme se construit avec du repos. Les trois dernières semaines doivent être allégées, surtout la dernière. En faire trop maintenant, c’est risquer de griller ses cartouches avant Chamonix.
Doit-on s’entraîner aux heures les plus chaudes pour s’habituer ?
Pas nécessairement. L’exposition excessive à la chaleur génère de la fatigue “invisible”. Mieux vaut privilégier les adaptations progressives, aux heures fraîches, avec une hydratation rigoureuse. L’objectif n’est pas de s’épuiser en juillet pour être prêt en août.
Est-ce trop tard pour tester du nouveau matériel ou une nouvelle nutrition ?
Oui, sauf si le changement est très mineur. À ce stade, il faut stabiliser votre équipement et vos routines. L’UTMB est trop long pour improviser le jour J.
Doit-on participer à une dernière course avant l’UTMB ?
Cela peut être bénéfique pour tester des automatismes, mais à condition que ce soit une course courte (moins de 50 km), sans objectif de performance, et placée au bon moment (3 à 4 semaines avant l’UTMB maximum).
Comment reconnaître un excès de fatigue dans sa prépa ?
Perte de motivation, jambes lourdes dès l’échauffement, troubles du sommeil, irritabilité… sont des signaux à écouter. Mieux vaut lever le pied que risquer un abandon sur blessure ou surmenage.
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