dopage diurétique
Ruth Chepngetich et Stian Angermund : deux diurétiques, deux scandales, un même malaise
Elle est recordwoman du monde du marathon. Il est champion du monde de trail. Ruth Chepngetich et Stian Angermund n’ont rien en commun… sauf un point : tous deux ont été contrôlés positifs à un diurétique interdit, à quelques mois d’intervalle. Si les produits diffèrent, la question soulevée est la même : le dopage serait-il en train de se cacher derrière des molécules “accessoires” ?
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
dopage diurétique
Deux profils, deux disciplines, une même substance… ou presque
dopage diurétique
-
Ruth Chepngetich a été suspendue provisoirement après un test positif à l’hydrochlorothiazide (HCTZ), un diurétique souvent utilisé pour masquer la prise d’autres produits dopants.
-
Stian Angermund, lui, avait vu son image ternie à l’automne 2023 par un contrôle révélant la présence de chlortalidone, également un diurétique interdit, utilisé à des fins similaires.
Ces deux molécules n’appartiennent pas à la même classe chimique, mais leur usage est très similaire dans le cadre du dopage moderne. Elles permettent une perte d’eau rapide, un camouflage de certaines substances anabolisantes dans l’urine, et parfois même une perte de poids express avant une course.
Une stratégie de dopage masqué ?
Dans les deux cas, l’athlète ne s’est pas fait prendre avec un stéroïde, une EPO ou un produit massivement dopant. Non. Mais avec une substance que l’Agence mondiale antidopage (AMA) considère comme suspecte par nature. Ces produits n’ont quasiment aucun intérêt sportif direct pour un coureur en bonne santé. Leur seule présence constitue un indice d’une possible dissimulation.
Autrement dit, c’est le symptôme d’un dopage potentiellement plus profond, mais difficile à prouver sans autre élément.
Un parallèle embarrassant pour l’image du sport
Quand un champion de trail norvégien et une marathonienne kényane, chacun au sommet de leur discipline, sont cités dans des affaires à quelques mois d’intervalle, une forme de doute s’installe. La route et le trail partagent aujourd’hui une même crainte : celle d’une sophistication accrue des pratiques dopantes, rendues invisibles par des produits a priori « bénins ».
Et les conséquences sont lourdes : Ruth Chepngetich pourrait perdre son record du monde historique à Chicago. Stian Angermund, lui, a vu sa réputation s’effondrer dans une communauté trail encore marquée par la rareté des cas de dopage avérés.
Ce que cela dit de notre époque
On ne se dope plus avec les mêmes produits qu’il y a 20 ans. On se dope en douceur, avec des molécules secondaires, en jouant la carte du flou. Les diurétiques en sont un outil. Et lorsque deux stars planétaires tombent coup sur coup à cause de ces substances, c’est tout le système de contrôle antidopage qui doit s’adapter.
vigilance dans tous les camps
Le trail, longtemps préservé, n’est plus un sanctuaire. Le marathon, qui s’emballe depuis deux ans avec des chronos ahurissants, vit peut-être un moment de bascule. Le parallèle entre Ruth Chepngetich et Stian Angermund ne dit pas que tous les athlètes se dopent. Mais il souligne que le dopage intelligent existe, et qu’il se cache là où on ne le voit pas d’emblée.
Cet article vise à informer sur deux affaires en cours. Ruth Chepngetich comme Stian Angermund bénéficient de la présomption d’innocence tant qu’aucune décision définitive n’a été rendue.
Lire aussi
- 2 h 09 min 56 s : ce record du monde du marathon féminin ne vaut plus rien !
- Tout le monde se demande si Ruth Chepngetich est dopée !
- Ruth Chepngetich devient la première femme sous les 2h10 au marathon
- Marathon : pour la premiere fois seulement 10 minutes séparent le record femmes des hommes
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
Chaussures Trail Hoka Challenger 7