On ne dit plus « je vais faire un footing »… sauf si on veut passer pour le tonton relou en short Décathlon trop grand. Aujourd’hui, on fait du running, et c’est toute une posture. Ce n’est pas juste une question de sémantique : derrière ces deux mots, il y a deux univers. Deux visions de la course à pied. Deux manières de voir le monde. Alors, t’es plutôt dans la team « runner stylé » ou « footing du dimanche en chaussettes blanches » ?
⌚ montre Garmin Enduro 3 🔥
⚡montre de trail ❤️
D’un côté le running : la passion, le style, le sérieux
Le runner ne court pas, il s’entraîne. Il a une montre GPS dernier cri, une application connectée, des objectifs, des plans, des datas. Il a lu deux bouquins sur l’endurance et écoute des podcasts sur la charge mentale en trail. Il sait ce qu’est le seuil aérobie, il parle d’allures, de VMA, de cycles. Il a un dossard accroché au frigo. Et surtout, il ne dit jamais qu’il « va faire un petit footing ».
Le runner, c’est celui qui fait la queue chez i-Run avant les soldes. Il court avec des chaussures carbone même sur du stabilisé. Il regarde son indice de Stamina. Il fait du running. Et il assume.
Et de l’autre côté, le footing… version beauf ?
Le footing, c’est le mot des années 80. Celui qu’on utilisait avant que le sport devienne une culture à part entière. C’est ce que tu dis quand tu n’as pas vraiment envie de courir, mais que tu veux quand même dire à tout le monde que tu as fait du sport. Le footing, c’est souvent trop lent, sans but, sans appli, sans structure.
Mais attention : c’est aussi souvent assumé. Il y a des joggeurs heureux, qui se foutent des stats, qui courent en coton, qui sourient dans les bois. Et quelque part, c’est beau. Mais… c’est aussi un peu beauf. Comme porter un t-shirt avec marqué « Addicted to Sport » dessus.
Un vrai clivage générationnel (et social)
Ce qui se joue dans ce clash entre running et footing, c’est une question de génération. Les plus jeunes ont grandi avec Strava, Garmin et le culte de la performance. Les plus âgés parlent encore de « faire un tour ». L’un cherche le progrès, l’autre le maintien. Et entre les deux, une guerre des styles.
Mais le vrai clivage, il est aussi culturel. Le mot « running » vient avec toute une panoplie de marketing anglo-saxon, d’habits de marque et d’ego digital. Le « footing », c’est le sport à la bonne franquette. Pas sexy, pas compétitif, pas Instagrammable.
Et si on arrêtait de juger (mais quand même, un peu) ?
Soyons honnêtes : chacun court comme il veut. Le principal, c’est de courir. Mais entre nous… si tu dis encore « je vais faire un footing », tu fais un peu vintage. Et si tu veux briller dans ta sortie longue du dimanche, il va falloir upgrader ton vocabulaire. Parce qu’aujourd’hui, faire du running, c’est plus qu’un sport : c’est un lifestyle.
Lire aussi
- Pourquoi les équipementiers s’obstinent à faire des chaussures de trail blanches ?
- Beauf : droit de réponse
- On ne veut pas de beauf sur uTrail
- Le trail est-il devenu un sport de beauf ?
- J’ai testé les chaussettes de trail Compressport pendant l’Ecotrail de Paris