L’un est Américain, coach scientifique et ultra-positif. L’autre est Français, provocateur, satirique et populaire sur YouTube. À première vue, David Roche et Casquette Verte n’ont rien en commun. Pourtant, chacun à sa manière incarne une forme de rupture dans le monde du trail. Ils dérangent, ils rassemblent, et surtout, ils parlent fort là où beaucoup préfèrent se taire. Analyse de deux personnalités qui bousculent les codes.
David Roche # Casquette Verte : deux personnalités clivantes… pour des raisons opposées
👉 Source : Reddit r/AdvancedRunning, Outside Magazine – Devin Kelly, avril 2025
Casquette Verte, de son côté, est régulièrement attaqué pour son ton ironique, ses montages décalés, et ses critiques envers le système UTMB, les influenceurs du trail, ou encore les marques. Il a été la cible de tensions avec d’autres athlètes, dont François D’Haene.
👉 Source : uTrail, [affaires médiatiques entre Casquette Verte et le monde du trail, 2024–2025]
Deux approches différentes de la performance
David Roche est un entraîneur élite. Il a accompagné Clare Gallagher, John Kelly ou Grayson Murphy. Lui-même a été champion USATF de trail en 2014, et a explosé le record de la Leadville 100 en 2024. Il représente la rigueur scientifique appliquée au trail, avec des apports très pointus en nutrition, physiologie, psychologie.
👉 Source : someworkallplay.com
Casquette Verte, lui, se positionne à l’opposé du modèle élitiste. Il incarne un trail plus accessible, plus humain, plus « bricolé ». Il court de très longs formats (UTMB, GR10), mais met en avant l’émotion, la souffrance, la dérision et les coups de gueule. Il cherche à désacraliser la performance, quitte à choquer.
Deux publics, deux styles… une même fonction sociale
David Roche s’adresse à des passionnés de performance, d’optimisation, souvent anglo-saxons. Son livre The Happy Runner est une bible pour des centaines de coureurs américains.
👉 Source : VeloPress – The Happy Runner
Casquette Verte touche un public francophone très large : du coureur du dimanche au traileur engagé, en passant par les fans d’ultra. Son approche satirique s’adresse à ceux qui veulent rire du trail tout en le vivant à fond. Il ne vend pas des plans, mais des émotions.
David Roche et Casquette Verte sont à l’opposé dans la forme.
L’un est analytique, l’autre provocateur. L’un parle de bonheur, l’autre d’absurdité. Mais dans un monde du trail de plus en plus normé, aseptisé, sponsorisé, ces deux voix sont précieuses. Elles montrent qu’on peut être traileur autrement. Qu’on peut bousculer sans détruire. Et qu’il reste de la place pour les iconoclastes.
Alors non, David Roche n’est pas le Casquette Verte américain. Et Casquette Verte n’est pas le David Roche français. Mais tous deux rappellent qu’un sport qui se prend trop au sérieux finit par perdre son âme.