CR Infinity trail
Ce week-end, j’ai eu l’occasion de découvrir le trail sous un format que je n’avais jamais essayé, un peu entre un contre la montre et un last stand up man. ça se passait dans les ardennes, à l’occasion de l’Infinity Trail. En premier lieu, et avant toutes choses, je souhaiterais rendre un hommage appuyé aux organisateurs qui ont permis que ça se passe, et que ça se passe bien.
Infinity Trail : en quoi ça consistait ?
Il y avait une boucle de 8,2km avec 285m de dénivelé positif. Cette boucle devait être accomplie 4 fois en moins d’une heure afin de se qualifier pour la “finale”. Au total, ça revenait donc à une quarantaine de km avec plus ou moins 1440m de dénivelé positif. On gère son temps comme on le souhaite, avec généralement deux stratégies possibles.
– Soit on va vite et on prend le temps de récupérer jusqu’au départ de la boucle qui suit.
– Soit on va plus doucement, en se reposant moins et en essayant d’en garder sous le pied pour tout envoyer au dernier tour.
-> Le piège à éviter (et je suis pas sûr d’y être arrivé), c’est de se dire qu’on fait 5 fois 8km, et pas 40km (et donc, forcément, les derniers tours sont plus difficiles que les premiers)…
Personnellement j’ai opté pour la première option, sachant que je suis un peu trouillard au niveau des barrières horaires. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en ai bavé comme je n’y aurais pas cru. Ou du moins pas comme je m’y attendais. Je pensais que ce serait difficile de faire 5 fois la même boucle, mais bizarrement, ça allait.
La première boucle se passe plutôt bien, à rythme tranquille histoire de parvenir à apprivoiser un peu le parcours. On n’est pas très nombreux sur les singles, ça va. Les deuxièmes et troisièmes sont plus difficiles, car il y a plus de monde sur les singles (il y avait d’autres distances sur le trail); alors comme un imbécile j’essayais de rattraper mon retard accumulé à des endroits imprévus et y ai dépensé trop d’énergie. La quatrième boucle a été la plus difficile; mal aux jambes, mal au ventre, des descentes qui broient les genoux (va falloir que je perde un ou deux kilos, d’ailleurs)… C’est simple, j’allais plus vite en montée qu’à plat (bon, après, j’ai toujours été meilleur en montée).
Quant à la cinquième, je pensais pouvoir compter sur l’adrénaline pour avancer et faire mieux que prévu. ça n’a pas été catastrophique, mais j’avais oublié cette frustration qu’on peut avoir quand vos jambes ne vont pa à la même vitesse que vous voulez. Mais j’ai fini, en 4h54, et ça me suffit largement.
Infinity Trail : j’y ai appris deux choses.
1) D’une, que j’avais plutôt bien récupéré de mon ultra (qui n’était que y’a deux mois), tant au niveau de la motivation que du physique.
2) De deux, que ce format de trail avait quelque chose de super stimulant et difficile. Car on gère son temps, son alimentation et sa nutrition comme bon nous semble, dans un format qui n’est pas habituel; Ajoutons à ça que la gestion du repos n’est pas évidente. En effet, je n’arrive toujours pas à savoir ce qui est mieux, aller moins vite et moins se reposer, ou aller plus vite et plus se reposer ? Je testerai l’autre alternative la prochaine fois et on verra.
En tous les cas, je vous conseille ce format, car niveau constitution de stratégie de course à petite échelle, c’est très enrichissant, et ça se rapproche pas mal de l’idée que je me fais du trail, en tant qu’épreuve avec soi-même.